Groupe I
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la dame est dans son droit. les commerçants doivent s'assurer que le sol de leur établissement ne présente pas de danger. ce sont parfois de véritables patinoires.
L'affaire aurait pu prêter à sourire si elle n'était pas aussi dramatique. Le procès de la "frite glissante", à l'origine de la chute d'une cliente dans un fast-food, s'ouvre mardi devant le tribunal correctionnel de Reims. Âgée de 38 ans, Nicole Borgnon, mère de quatre enfants, victime d'une quadruple fracture au genou, pourrait ne jamais remarcher normalement. Elle demande donc 100.000 euros, en réparation du préjudice subi, au restaurant Quick de Reims, responsable, selon elle, d'avoir laissé traîner une frite à l'entrée de l'établissement. Un "manquement au devoir de sécurité", selon son avocat.
Le 22 décembre 2007, peu après 19 heures, Nicole Borgnon pousse la porte du fast-food pour acheter des hamburgers à ses enfants. Mais, son talon droit reste coincé dans le paillasson. L'histoire aurait pu s'arrêter là si son pied gauche n'avait pas malencontreusement glissé sur une frite, qui traînait, selon la victime, à l'entrée du restaurant. Une version que conteste Quick. Sa vie bascule alors. Conduite d'urgence à l'hôpital, elle est opérée dès le lendemain et reste plâtrée durant six mois. Son immobilisation prolongée l'expose directement, de source médicale, à des embolies pulmonaires. Elle en fait une première en janvier, puis une seconde en février. Interrogée en septembre dernier par le quotidien régional L'Union , elle confiait que sa première embolie aurait même pu être mortelle : "La première fois, j'ai failli mourir. Le médecin m'a dit qu'il ne me restait plus que deux heures à vivre au moment où j'ai été hospitalisée." Aujourd'hui, cette femme devra certainement se déplacer avec des cannes pour le restant de ses jours. "Ma vie est détruite", clame-t-elle.
Le Point.fr |
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