Course A
123 posts depuis le 21/4/2008 De : Vendée
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Je suis tout petit propriétaire de trotteurs, avec un ''S'' prêt pour les qualifs et un ''T'' au débourrage. Je ne prétends pas donner de leçons, c'est seulement mon avis et j'accepte volontiers que l'on soit en désaccord avec moi. Il me semble que la façon de mener la carrière d'un trotteur est en train de changer et ce, depuis quelques années maintenant. On voit rarement des carrières finir en apogée pour nos grands chevaux à l'approche des 10 ans, comme c'était le cas souvent avant. Combien sont dans l'anonymat après 6 ans! Dès qu'ils ont de la qualité, les mâles alternent tôt carrière et saillies. Et bien évidemment, les carrières ont commencé tôt, trop tôt, avec des courses à 3 ans, voire 2 ans qui usent les chevaux prématurément, alors que pour le trotteur en particulier, la maturité morphologique est loin d'être atteinte. Pour moi, un cheval NE DOIT PAS EN BAVER, c'est un sportif qu'il faut connaître, auquel savoir adapter un programme, alterner des périodes de récupération et de courses. Mon ''S'' est un cheval peu précoce. L'objectif est de le mener à une carrière optimale à 4 et 5ans, d'un accord commun entre nous, proprio et entraîneur. Il débutera si tout va bien en début d'année de 3 ans, pas question de lui donner une année de 3 ans difficile, au risque aussi de lui saper le moral. La tentation est grande de précipiter une carrière (question de se rembourser -peut-être- des dépenses engagées), mais à quel prix pour la suite. On ne laisse plus le temps à nos trotteurs de se faire, alors qu'il y a de beaux programmes pour les 4, 5, 6 ans. Mais combien sont capables de poursuivre? Combien y ont laissé leur coeur? Et le système pousse à aller plus vite, plus tôt! Pour moi, c'est dommage. A chacun sa méthode, mais avec la responsabilité de l'assumer totalement. |
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