Groupe I
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le 23/2/2010
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Hommages à Madame Dreux.
L A L E T T R E D U T R O T N° 036 =
Mardi soir, Annick Dreux s’est éteinte à l’âge de 74 ans, entourée des siens. Jusqu’au dernier moment, elle s’est accrochée à la vie, en femme de combat qu’elle était.
A 40 ans, quand elle avait perdu subitement Georges, son mari, alors au sommet de sa réussite professionnelle, Annick Dreux était restée debout et résolument tournée vers l’avenir.
En quelques semaines, elle avait ainsi pris la décision de perpétuer l’élevage initié par son époux ainsi que les structures d’entraînement de la Tessonnière, à Bonchamp-les-Laval, confiées à sa fille Marie-Annick.
Le cap était fixé : elle n’en déviera jamais, y compris lors des premières années qui furent difficiles.
Fondatrice du label des « Gédé », en mémoire à son époux, Annick Dreux a réussi la gageure de développer un élevage et de le mener au sommet de la pyramide, en remportant une décennie plus tard, deux Prix d’Amérique, avec Queila Gédé en 1989 (sous les couleurs de son beau-frère Roger Baudron) et Verdict Gédé en 1992 (sous la casaque marron).
A partir de là, l’élevage des « Gédé » s’est toujours maintenu, bon an mal an, dans le top 10 du trot
français avec au fil des années, des leaders comme Diamant, Favorite (la future mère de Prince, élevé par Marie-Annick), Insert, Oasis, Pacifique, Prélude, Rancho, etc.
Sur les trente dernières années, les « Gédé » ont ainsi remporté plus de 1 200 victoires.
Les bases de sa réussite ? Une volonté à toute épreuve, une main de fer dans un gant de velours, le sens de la famille et de la transmission des valeurs.
Paul Essartial, son frère :
Il n’était pas évident de maintenir une écurie qui était en haut de l’affiche, comme elle y est parvenue. Annick était une vraie combattante, une « résistante » qui se traçait un chemin et se donnait des objectifs dont elle ne déviait pas. Femme de devoir, elle était opiniâtre et ne lâchait rien, ayant une énorme personnalité. Sur le plan professionnel, elle a toujours gardé le cap de la qualité, y compris quand les résultats se faisaient attendre. Elle a su aussi rassembler ses filles et ensuite ses petits-enfants autour d’elle, ayant un sens de la famille hors pair.
Jean-Claude Hallais, entraîneur de Verdict Gédé :
Mme Dreux était une femme qui savait exactement ce qu’elle voulait et ne prenait aucune décision à la légère. Elle était exigeante, juste et droite, faisant confiance. Avec Verdict Gédé, elle m’a donné carte blanche, me laissant courir le Prix d’Amérique à 5 ans. Elle ne m’a jamais enlevé le moindre cheval pour le mettre ailleurs et nous avons continué d’entretenir d’excellents rapports même si elle n’avait plus d’élèves à la maison. Son mari avait laissé une empreinte, elle l’a inscrite de
manière encore plus durable.
Marie-Annick, sa fille
Mes parents ont été exemplaires dans leur vie familiale et professionnelle. On va continuer, en gardant leur ligne de conduite avec mes soeurs et nos enfants, en particulier Marc et Alexandre qui sont dans le métier.
Joël Séché, propriétaire (associé, notamment sur Insert Gédé) :
Trois traits de caractère me viennent immédiatement pour évoquer Annick. Le premier était son côté entrepreneurial, sachant prendre des décisions et des risques, parfois à l’encontre de l’avis général. Elle avait, aussi, ce côté maîtresse femme, indépendante d’esprit, sachant certes écouter mais assumant pleinement son rôle. En ce sens, elle illustrait la femme moderne. Enfin, c’est son esprit de famille, son attachement à transmettre cette valeur, essentielle à ses yeux.
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deces annick dreux
