Voici ce que l'on peut lire sur http://www.caducee.net/DossierSpecialises/infection/leptospirose.asp
Citation :La leptospirose est une anthropozoonose c'est à dire une maladie animale transmissible à l'homme. Elle sévit dans le monde entier particulièrement en Asie, en Amérique latine et en Afrique. La leptospirose est aussi présente en Europe, notamment en France avec des régions particulièrement touchées comme les DOMTOM, l'Ile de France, l'Aquitaine, les Pays de Loire, le Nord Pas de Calais. Cette maladie infectieuse est provoquée par une bactérie, un spirochète, du genre Leptospira qui vit essentiellement parmi les rongeurs mais aussi dans les zones où il y a de l'humidité et de l'eau. La transmission se fait surtout par contact avec les milieux souillés, par les animaux infectés.
La leptospirose est reconnue comme maladie professionnelle chez des travailleurs exécutant de façon habituelle certains travaux et qui doivent bénéficier d'une vaccination systématique. C'est le cas notamment du personnel de traitement des eaux usées, des personnes travaillant dans les abattoirs, des pisciculteurs, des pêcheurs. Et il ne faut pas oublier les personnes pratiquant des activités de loisirs qui contractent de plus en plus souvent la leptospirose. Cette dernière catégorie est en effet responsable de 75 % des 1 000 cas déclarés en 1996.
Epidémiologie
En 2000, le nombre de personnes atteintes de leptospirose en France était de 534. Par rapport aux années précédentes, ce chiffre est en baisse, à la fois en métropole et dans les régions d'outre mer. L'endémie prédomine en général au second semestre c'est à dire à la période estivo-automnale. Pour ce qui est de la répartition en sérogroupes dans les différentes régions de France, les Leptospira grippo-typhosa, australis et panama sont bien représentés. Cette année, Leptospira ictero-hemorragiae représente moins d'un tiers de l'ensemble.
L'agent infectieux
L'agent responsable de la leptospirose est une bactérie du genre Leptospira qui vit essentiellement parmi les rongeurs mais aussi dans les zones humides. Le genre Leptospira appartient à la famille des spirochaetales ou spirochètes. Le genre Leptospira est constitué de nombreuses espèces ou sérotypes (150) regroupés selon leurs parentés antigéniques en sérogroupes (20) et responsables par conséquence des différentes formes de la maladie. Notons la leptospirose ictéro-hémorragique (due à L.ictero-hemorragiae), forme majeure, endémique, la plus fréquente et la plus anciennement connue, et les leptospiroses dites mineures à symptomatologie incomplète ou atténuée, dont les principales sont dues à des Leptospira bataviae, grippo-typhosa, canicola, pomona, sejroe et shermani.
Contamination
Les animaux en particulier les rongeurs constituent le réservoir bactérien. Ces animaux rejettent les bactéries Leptospira dans le milieu extérieur par leurs urines. L'homme se contamine le plus souvent par contact cutané ou muqueux avec la bactérie, au niveau d'une plaie ou au contact d'une peau "macérée" par une immersion longue dans une eau infectée. Le germe n'est généralement pas présent dans la salive et les morsures ne jouent pas un rôle direct dans la contamination de l'homme (elles sont cependant à l'origine de plaies pouvant offrir une porte d'entrée à la bactérie). Par la suite, les bactéries passent dans le sang où elles se multiplient puis gagnent la rate, le foie, le cerveau et d'autres organes. Les lésions les plus précoces sont les lésions des endothéliums vasculaires.
Symptômes
La période d'incubation de la maladie est d'environ 15 jours. Les premiers symptômes associent fièvre, frissons, douleurs musculaires et céphalées. En quelques jours les signes évoluent avec des atteintes viscérale, hépatique (ictère cutanéo-muqueux ou jaunisse), rénale (insufisance rénale fonctionnelle) voir une méningite hémorragique (saignements diffus). Actuellement, la mortalité est de 2 à 5 %.
Diagnostic
Le diagnostic est difficile si on évoque pas la notion de risque. Il passe par la recherche de germes donc par l'isolement de la leptospire dans le sang (hémoculture) au cours des cinq à sept premiers jours, dans le Liquide-Céphalo-Rachidien, dans les urines à partir du 12 ème jour. On peut également faire un examen sérologique qui correspond à la recherche d'anticorps (ELISA, Martin et Petit).
Prévention
prévention individuelle : l'hygiène
Elle repose sur l'information des personnels à risque, la lutte contre les rongeurs, l'assainissement des berges des cours d'eau, le contrôle des eaux de baignade, le nettoyage des locaux infectés et des règles générales d'hygiène surtout dans les professions exposées à la maladie. Ces règles passent par le lavage systématique des mains (le port des gants est recommandé), éviter de manger ou boire dans l'animalerie, changer quotidiennemet de tenue de travail, éviter de manipuler de l'eau douce à mains nues. La lutte contre l'infection des animaux domestiques permet également d'éviter la contamination de l'homme.
prévention médicale : vaccination
La vaccination n'est malheureusement efficace que contre un seul type de leptospire, le Leptospira icterohemorragiae responsable de la leptospirose ictérohémorragique. La vaccination ne protège donc pas contre les autres formes de leptospiroses. Le vaccin est efficace et bien toléré. il est administré à raison de deux injections à 15 jours d'intervalle, premier rappel à 6 mois puis tous les deux ans. En France, 17 % des personnels à risque sont vaccinés. Le traitement est avant tout symptomatique, l'antibiothérapie (pénicilline G, amoxicilline) n'étant utile que si elle est débutée précocément. Cette dernière évite d'éventuelles complications mais ne modifie guère l'évolution.
Pour en savoir plus
Zoonoses : Leptospirose Ministère de la santé
Lepstospira Serveur de l'Institut Pasteur sur Leptospira. Liste des souches, épidémiologie de la leptospirose en france, cartes génétiques et physiques (Serovar icterohaemorrhagiae), ribotypes de sept espèces et d'autres encore inconnues.
Contribution à la surveillance de la Leptospirose en France en 2000 Etude épidémiologique avec de nombreux tableaux à l'appui.
Leptospirose : pisciculteurs, pêcheurs et plaisanciers Par le Dr Chantal Bruet Ferreol. Le Généraliste du mardi 9 novembre 1999, p.26.
Les Leptospiroses En bref, agent, épidémiologie, maladie chez l'animal, maladie chez l'homme, transmission, prévention. Dossier sur les zoonoses réalisé par le CNRS, novembre 1997.
Leptospira Systématique, caractères bactériologiques, habitat et pouvoir pathogène, leptospiroses de l'homme, des carnivores, du cheval, des bovins, des petits ruminants, du porc, facteurs de pathogénicité, diagnostic bactériologiqe, diagnostic sérologique, diagnostic par amplification génique, sensibilité aux antibiotiques, prophylaxie.
Atteinte rénale de la Leptospirose Généralités, présentation clinique, traitement. Cours de troisième cycle de l'Université de Strasbourg réalisé par le Pr. T. Hannedouche.
Site de l'OMS sur la leptosirose (en anglais) Epidémiologie de la leptospirose. WHO/FAO Collaborating Centre for Reference and Research on Leptospirosis, Queensland, Australie.
Leptospira Laboratory (en anglais) Publications de ce laboratoire des Iles Caraïbes, annonce de congrès, liens.
Ce qui est curieux, c'est qu'il n'est pas fait mention, parmi les symptômes décelables chez l'homme, d'affection des yeux. |