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     ≡  Le fameux virus de Chantilly


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Anonyme # 4 ≡ Le fameux virus de Chantilly



Depuis trois mois, le ERVB (Equine Rhino Virus Type B) fait des ravages sur les effectifs des entraîneurs de galop. S'il n'est pas en soit très nocif, il provoque néanmoins de sérieuses contre-performances chez les athlètes. Enquête…

Il commence seulement à s'en “dépêtrer”. Beaucoup de ses confrères aimeraient en dire autant. De retour de Cagnes, l'effectif de Jean-Michel Lefebvre s'est retrouvé en proie à la rhinovirose. “Les analyses ont révélé progressivement que les 40 chevaux de mon écurie en avaient été frappés, explique l'entraîneur installé dans la Sarthe. Quand j'avais un doute sur l'un d'eux, je ne le présentais pas en course et je le laissais tranquille 15 jours. En général, le matin, il n'y avait pas de signe avant-coureur, les chevaux étaient beaux, ne toussaient pas, en revanche, en compétition, ils s'arrêtaient à mi-ligne droite, comme s'ils prenaient “un mur”…”
Si chaque année, les rhinovirus frappent les écuries, en 2016, l'impact est beaucoup plus conséquent. “Au printemps, chaque année, il y a des rhinovirus qui circulent dans les écuries. Et le temps détraqué de cette année n'arrange rien. L'hiver a été insignifiant et il y a beaucoup de pluie depuis mars. La mauvaise météo est propice au développement des virus, chez les chevaux, comme chez les hommes”, précise le docteur-vétérinaire de France Galop, Paul-Marie Gadot. Depuis trois mois, le centre d'entraînement de Chantilly est particulièrement touché par le ERVB, Equine Rhino Virus Type B. Vétérinaire dans “la Capitale du Cheval”, Hélène Mennessier explique : “Il s'agit d'un virus respiratoire qui s'apparente à un rhume chez l'homme. En soit, il n'est pas forcément très nocif sur un individu qui n'est pas un sportif de haut niveau. Il n'y a pas beaucoup de signes cliniques, ni température, ni jetage nasal et les chevaux ne sont pas abattus. Néanmoins, le virus va être problématique, car il va endommager le système filière de l'appareil respiratoire. C'est ce qui permet de faire remonter ce qui est anormal, comme la poussière, le mucus. Une fois ce système endommagé, énormément de mucus est sécrété et celui-ci va venir boucher les alvéoles pulmonaires. Pendant l'effort, le cheval ne peut plus respirer de façon optimale, car il y a des différences de pression dans le poumon. Il ne peut plus s'oxygéner et est contre-performant à l'effort. Le stade supérieur est que cette différence de pression va provoquer une hémorragie pulmonaire. Le danger est qu'un cheval saigne suite à une course, ce qui est ensuite hyper long pour la cicatrisation. Oui, le ERVB est vraiment développé sur Chantilly, à des stades différents. Il y a deux ans, nous avions des cas de façon beaucoup plus sporadique que cette année. Il s'agit d'un virus hyper contagieux qui se transmet par les mains. Il est assez résistant, l'alcool ne fonctionne pas. Au sein d'une écurie, c'est quasiment impossible à gérer. Si un cheval en est atteint, on est quasiment certain que tous les chevaux vont l'avoir. L'autre problème de ce virus est qu'il diminue les défenses immunitaires des chevaux. Suite à cela, il peut y avoir des surinfections bactériennes ou des pathologies latentes dans l'organisme. Exemple, la rhinopneumonie. Une fois, par exemple, que le cheval l'a développée étant foal, chaque fois qu'il va être immunodéprimé, elle va ressurgir. Pour un virus, il n'y a pas de vaccin, rien à faire. Il faut renforcer les défenses immunitaires en donnant des compléments en vitamines, éviter les carences. Un suivi rapproché avec des prises de sangs, des “scopes”, et un suivi longitudinal avant, après les galops et les courses est conseillé. Ce suivi rapproché permet de détecter les chevaux touchés et de ralentir leur entraînement.”
C'est donc hyper compliqué à gérer pour un entraîneur avec des conséquences économiques immédiates. Si le virus est surtout localisé en région parisienne, il peut effectivement se propager sur tout le territoire, via les camions de transport et les courses. Pour terminer sur une note positive, une fois un cheval touché, il ne sera plus contaminé, au moins pour l'année en cours. 2017 sera une autre histoire.

Paris Turf
22.06.16 - 22:00
 

   

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