Groupe I
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le 5/7/2008
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Je vous joints pour le plaisir, l'éditorial très bien écrit de #proscrit_sur_CF# (JDG):
Comme nous l’a expliqué Henri Pouret, Directeur du Code et des Commissaires à France Galop, les modifications du Code des courses obéissent à une volonté des pouvoirs publics clairement inscrite dans la loi du 12 mai 2010 : celle d’éviter le délit d’initié, voire le trucage des compétitions.
France Galop n’avait pas le choix. La loi est dure, mais c’est la loi. Même si, en l’espèce, elle semble trop sévère par rapport à la réalité de la situation. En effet, il est révolu le temps des délits d’initiés hippiques. Aujourd’hui, avec la possibilité de revoir les courses à l’infini sur Equidia, avec les gazettes hippiques multiples et variées, avec les services audiotel et les sites Internet, plus un cheval n’échappe aux "jumelles" des pronostiqueurs hippiques. De toute façon, entraîneurs et jockeys sont désormais tous sur la même longueur d’ondes : il faut gagner le plus possible chaque jour, pour encourager le propriétaire et – plus en amont encore – l’éleveur. L’état de la filière galop ne permet plus des combines d’un autre temps. Je regrette beaucoup cet article de la loi du 12 mai, qui ressemble furieusement à un procès d’intention. Pour me remonter le moral, je veux croire qu’il n’a pas été inventé pour les courses mais pour des sports où les délits d’initiés ont, eux, été légion au cours des dernières années : le tennis en tout premier lieu, où les paris truqués ont gangrené les courts. Encore une fois, France Galop n’y est pour rien et ne pouvait
éviter de faire évoluer son Code. Je le répète, car il faut rester juste. À titre humoristique, si j’étais entraîneur, je m’amuserais toutefois de constater qu’à moins de deux années d’écart, on a d’abord voulu m’obliger à parler (la "charte") – et l’on m’oblige aujourd’hui à me taire. Et je serais alors un peu de mauvaise foi car, en dépit des apparences, les deux mouvements finissent de la même manière : communiquer à la presse les informations qui intéressent les parieurs. La charte voulait obliger les entraîneurs à parler aux journalistes ; les nouveaux articles du Code des courses interdisent aux entraîneurs de parler à des tiers – hormis leur propriétaire et... les journalistes.
Le point commun entre la charte et le nouveau Code s’appelle « transparence ». Churchill disait que la « démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l’exception de tous les autres ». Il en est un peu de même avec la transparence. Elle a quelque chose de détestable, car elle finit toujours par un homme lynché ou la tête coincée dans le joug avec une pancarte autour du cou. Mais dans le même temps, elle ras- sure les consommateurs car en ayant l’impression de tout savoir, ils ont l’impression de tout maîtriser. Le client n’est pas roi, comme le veut l’adage ; le client se croit roi. Subtile et cruelle nuance.
"Visez la lune, même si vous échouez vous serez parmi les étoiles." Oscar Wilde |
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