Groupe I
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le 5/7/2008
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DÉCONSTRUCTION POSITIVE DU DISCOURS PRÉSIDENTIEL
Publié le 13 novembre 2013
COMMENT BELINGUIER PRÉSENTE LA SITUATION
1) Découverte.
Subitement, le propos de Bélinguier s’est infléchi, comme s’il découvrait un nouveau contexte. Il n’y a plus qu’une seule entrée dans sa problématique : ça va très mal dans l’économie des courses qui subit une recette des paris en baisse effective. Après deux ans de présidence, en opposition avec son discours d’investiture, notre leader découvre le contexte de crise, interne et globale, sur lequel tous ses raisonnements prennent exclusivement appui.
2) Découverte induite.
La conséquence forte de cette découverte est simple. Du fait de la baisse de recette des paris, Il manquera rapidement à France Galop entre 25 à 50 Millions € suivant les modalités de calcul, et les termes envisagés
3) Obligation de faire des économies
Mécaniquement, il faut donc trouver des économies en année pleine d’un montant équivalent pour combler le manque à gagner. Il s’agit, en se délestant, de rééquilibrer France Galop et son budget.
4) Catalogue des économies
L’impératif de faire des économies durables prend le pouvoir. Il s’en suit un large catalogue de saignées, de coupes budgétaires, de fermetures, de ventes, de compressions de personnels à terme (non remplacement des partants).
Pour Bélinguier, nul besoin de concertation ou d’évaluations précises, les économies s’imposent d’elles-mêmes. Et voilà les principales qui se présentent : – la fermeture de l’hippodrome de Maisons-Laffitte, -l’interrogation sur l’exploitation du centre d’entraînement qui coûte excessivement cher, – la vente du siège de Boulogne, – la mutualisation des ressources humaines entre les sites exploités, – la surexploitation des PSF moins coûteuses.
5) France Galop et le Comité stratégique ont manqué de pédagogie
La présentation spontanée de ce catalogue d’économies, lors du conseil d’Administration qui n’a rien trouvé à redire, a déclenché des réactions des personnels concernés qui ont provoqué la grève du 5 Novembre (perte de la recette d’un Quinté). Le Plan d’entreprise de France Galop est alors unanimement mal reçu, en particulier par les professionnels qui s’indignent du fond et de la forme expéditive.
6) Concertation, Dialogue.
La conséquence de la grève aura été d’obliger Bélinguier à faire machine arrière (sans le reconnaître). Pour ne pas perdre la face, France Galop suspend son plan, précisant que rien n’est irrévocablement décidé. L’heure est à la concertation tout azimut, France Galop affirmant, en dépit de la réalité observée, l’avoir toujours désirée.
7) Delègue tel Zorro.
Personne ne l’avait perçu ainsi, mais Bélinguier affirme avoir recruté Delègue-Zorro pour cette tâche particulière de la concertation avec le personnel et avec les professionnels, tous très motivés. Aussi le vrai processus de concertation commencera le 18 Novembre, date historique, qui marque le retour de Zorro dans sa maison d’origine.
COMMENT SE MOQUER DU MONDE
Le Comité stratégique, ou Comité d’austérité
Terme ronflant adopté pour ce groupe gadget, anti-Rapport Augereau, dont le seul objet aura été de lister les économies possibles, sans articulation entre elles, sans correspondance avec des investissements créateurs de valeurs nouvelles. Le Comité stratégique a engendré un rapport exempt de toute stratégie !
La découverte de la baisse de la recette des paris hippiques
Cet aspect est le plus provocant de la part de Bélinguier. Déjà en 2010, lors de l’ouverture des paris en ligne, le PMU avait exigé d’obtenir les paris sportifs et le poker, car les projections économiques d’alors annonçaient une baisse prochaine des paris hippiques qu’il fallait compenser par ces autres paris.
Dans la même direction, il y a 3 ans, le PMU avait annoncé publiquement l’hypothèse de la décroissance imminente des paris hippiques.
Aussi, qui peut croire que Bélinguier , prenant le pouvoir à France Galop il y a 2 ans, ignorait cette réalité qui fait subitement irruption dans son discours de 2013 ?
NE PAS SE TROMPER D’ANALYSE ET DE POLITIQUE
Le discours du PMU lors de la réunion internationale des opérateurs de pari le vendredi de l’Arc.
Philippe Germond déclarait lors de cette grande rencontre : » Without an intense reinvention of itself, horse racing faces a strong chance of becoming « obsolète, » (sans une métamorphose innovante, la compétition hippique est menacée d’obsolescence).
Traduction pratique : il est urgent d’inventer un nouveau modèle de croissance, sur la base d’une structuration nouvelle, de positionnement différent, de médiatisation de la compétition. Renouvellement de son intérêt, de sa médiatisation, de sa lisibilité, de sa correspondance avec le monde contemporain. Donc l’urgence est à la confection d’un plan d’ensemble de mutation et de développement des courses et du Galop français, plan de long terme. On est là aux antipodes du misérable plan d’économies proposé par France Galop lors de son dernier Conseil d’Administration.
Oui pour des économies positives
Il n’y a nul système qui puisse se développer sans aménager de gains de productivité qui suscitent de substantielles économies de fonctionnement. Est-ce en général synonyme de désinvestissement ? Pas du tout, la meilleure façon de faire progresser la productivité est d’investir dans une modernisation appropriée, porteuse de valeur ajoutée.
En ce sens, pourquoi Bélinguier raisonne-t-il dans le seul périmètre de France Galop ? Pourquoi ne voit-il pas que chez les professionnels certains aménagements peuvent créer de la valeur et donc des économies pour l’ensemble du Galop ? Dans les transports, dans les écuries, dans le programme des courses, dans les haras, dans les comptes d’exploitation des propriétaires. N’est-ce pas dans cette direction, qui tient enfin compte des professionnels, qu’il faut travailler, plutôt que de vendre à la sauvette notre siège de Boulogne ou l’hippodrome de Maisons-Laffitte ?
Les 30 ou 50 Millions à trouver ne se nichent pas dans l’abandon de nos actifs fonciers et sportifs, ils naitront des multiples investissements créatifs de valeur que le Galop doit imaginer et programmer, à la fois chez France Galop et chez les professionnels : un véritable « Plan Galop 2020/30″, et non la dilapidation de nos actifs tangibles sous contrainte d’économies.
Oui au Plan Galop 2020/30. Oui aux travaux d’entretien de Longchamp. Non aux projets pharaoniques créateurs d’aucune valeur ajoutée.
Monsieur le Président, soyez logique avec vous-même : si vous cherchez avec frénésie des Millions d’Euros, suspendez, ou repoussez, le projet mégalomaniaque de destruction/construction d’un nouvel hippodrome de prestige qui ne se remplit qu’une fois par an !
On vous comprend mal. France Galop se retrouve cruellement à cours de recettes dès cette année, et vous ne pensez qu’à dilapider nos réserves, heureusement importantes (merci à vos prédécesseurs), dans un projet contraire à toute logique économique entrepreneuriale de création de valeur. Vous vous mettez en conflit avec vous-même, à moins que vos préoccupations concernant Longchamp soient d’ordre très personnel et intime, comme par exemple la volonté de laisser des traces architecturales (l’hippodrome Bélinguier…)
Faisons les travaux nécessaires à la consolidation sécuritaire et à l’embellissement du Longchamp actuel (dépense : 40/50 Millions maximum, au lieu des 150 Millions du projet initial) qui remplit parfaitement son rôle de vitrine internationale pour tous les étrangers qui y affluent le Dimanche de l’Arc, pour leur plus grand plaisir.
En un coup de baguette magique, vous sauveriez Maisons-Laffitte et son centre, vous garderiez votre splendide siège de Boulogne, et il vous resterait des réserves mobilisables pour investir dans des projets qui rapporteront immédiatement de nouvelles valeurs. Tout cela dans le cadre d’un projet d’ensemble de moyen/long terme « Galop 2020″ ou « Galop 2030″, en marche synchrone avec un PMU qui est le vecteur dynamique et entreprenant de notre système. Telle est la démarche d’avenir, et non celle du plan Bélinguier d’économies, qui scellerait le déclin du Galop. Car il n’y a aucun plan mais plutôt une simple réaction à des faits insuffisamment anticipés, faute de définir une vraie politique, faute de prévoir !
REMARQUES SUBSIDIAIRES
La concertation doit se dérouler avec ceux qui travaillent : le personnel relevant de France Galop et tous les professionnels (propriétaires, éleveurs, entraineurs et jockey) de la filière hippique. Aujourd’hui ils sont marginalisés par France Galop où ils sont bien mal représentés, faute de statuts actualisés.
France Galop été contraint par la grève à la « suspension » du Plan d’entreprise. En même temps le président annonce que rien n’est décidé irrévocablement, ce qui signifierait que de toutes façons le plan n’était qu’indicatif. Dans ce cas pourquoi suspendre quelque chose qui n’est pas décidé ?
Comment peut-on ne pas procéder immédiatement aux États Généraux du programme en liaison avec tous les professionnels qui dénoncent, unanimes, l’obsolescence du programme actuel. Le Plan Bélinguier s’empresse de vouloir fermer un hippodrome, mais pas de changer de programme, de ne pas repenser le dictat du handicap, de ne pas rétablir une correspondance rating/allocations, de ne pas créer un programme de proximité pour chaque région. Comme si France Galop n’était pas l’association des professionnels !
Par ailleurs, il nous semble que le recours aux exemples de travaux effectués dans d’autres sports populaires (nouveaux stades de foot, de rugby, de tennis) est totalement injustifié, car nous sommes en présence de contextes inverses, les dits sports remplissant sans difficultés leurs arènes, largement médiatisées.
"Visez la lune, même si vous échouez vous serez parmi les étoiles." Oscar Wilde |
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