Groupe I
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le 6/9/2003
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1971, TIDALIUM PELO remporte son premier prix d'Amérique. Le Diable Noir a encore frappé... Cette victoire, il la doit non seulement à sa classe, mais aussi à son exceptionnelle robustesse, une robustesse qui lui a permis, 2 ans plus tôt, de ressortir vivant des entrailles de l'enfer...
Avril 1969. ROC WILKES, un trotteur appartenant à Pascal Etchevery, et TIDALIUM PELO, viennent de courir en Italie. Il leur faut maintenant regagner leurs pénates...
En raison des grèves et des fêtes de Pâques on n'a pu trouver un wagon de libre dans un train de voyageurs. Les 2 chevaux devront donc voyager dans une vachère accrochée à un train de marchandises.
Le voyage ne tarde pas à se transformer en cauchemar. Le trajet s'éternise, la vachère n'est pas chauffée, les courants d'air font rapidement baisser la température en dessous de 0. Impossible de sortir : les douaniers ont fermé et scellé les portes. Alain Blu, le lad de TIDALIUM PELO, s'est fait enfermer avec son cheval et passe toute la nuit à lui frictionner les membres et à le couvrir de ses propres vêtements pour le réchauffer.
Après 24 heures de calvaires, les chevaux arrivent en gare de Bercy. Transis de froid, ils marchent difficilement, comme s'ils avaient le vertige. On les dirige vers Grosbois. Le mal empire. Descendu du van, ROC WILKES titube et tombe à plusieurs reprises. On tente de le soutenir jusqu'à son box... Peine perdue, à bout de forces, il se laisse lentement glisser sur le sol, terrassé par un oedème pulmonaire... Plus résistant, TIDALIUM PELO s'en sortira... Mais jamais le Diable Noir n'oubliera son voyage au bout de l'enfer...
Alain Blu dira même que le cheval ne l'a plus jamais regardé de la même façon après... comme s'il lui vouait une reconnaissance éternelle...
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1983. IDEAL DU GAZEAU est âgé de 9 ans. Le poids des années commence à se faire sentir. Battu dans le prix de Bourgogne, puis dans le prix de Belgique, il semble ne plus avoir tout son mordant. Beaucoup craignent qu'il ne perde sa couronne au profit de son dauphin, LURABO.
Dans le prix d'Amérique, IDEAL rassure ses supporters en devançant LURABOL et LUTIN D'ISIGNY. Malgré tout, la suite de sa carrière est moins brillante. Il semble un peu las des combats qu'il doit perpétuellement mener.
Au mois de juillet, il part pour les Etats Unis pour y disputer un nouveau championnat du monde. Les journaux français ne croient plus en lui. Il font surtout grand cas de son compatriote IANTHIN, qui affiche une forme insolente.
Avant la course, comme il a l'habitude de le faire, Eugène Lefèvre parle à son cheval : "aujourd'hui, pépère, on va leur jouer un bon tour. puisque personne ne croit plus en toi, on va leur montrer ce que tu vaux réellement"
IDEAL DU GAZEAU couche les oreilles, comme pour montrer qu'il a bien compris ce que vient de lui dire son vieux complice et le bon tour qu'ils s'apprêtent à jouer à leurs adversaires.
Et le trotteur aux bandages bleus réussit l'exploit : devant 20.000 personnes médusées, il devient le premier cheval au monde à remporter le titre pour la 3ème fois.
Aucun autre cheval n'a fait mieux depuis.
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KAISER TROT nait en 1976 dans le Calvados. Son père CAMINO et sa mère ESPINA sont alors totalement inconnus et le seraient restés sans leur champion de fils.
KAISER TROT s'avère être difficile. Il se montre fantasque et peu maniable. Ces 2 raisons poussent son entourage à le diriger vers le monté.
Jeune, il a pris la mauvaise habitude de frapper la mangeoire avec un de ses antérieurs. Il se blesse ainsi, et la cicatrisation provoque à la longue un cal gros comme un oeuf de pigeon. Cette blessure, en apparence anodine, le fera boiter toute sa vie.
KAISER TROT a remporté 3 Cornuliers, le prix de Normandie, le prix du Président de la République, et plus de 4 millions de gains...
Que reprocher à ce petit cheval de fer qui a fait toute sa carrière sur 3 jambes...?
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LUTIN D'ISIGNY a vu le jour en 1977 dans le Calvados à quelques kilomètres d'Isigny. Poulain, il avait tout d'un petit génie malicieux...
Sa principale qualité touche tous ceux qui l'approchent : LUTIN D'ISIGNY ne renonce jamais, du courage, il en a à revendre.
Son premier combat, il le livre contre la maladie. LUTIN doit vaincre le tétanos. La foudre est tombée sur un poulain de 7 mois. C'est le temps du box et des ténèbres.
Sa guérison lui apporte un surcroit de vitalité : il giclait littéralement, comme s'il voulait rattraper le temps perdu.
Un prix d'Amérique et 2 championnats du monde plus tard, une grave lésion à un jarret le met sur la touche pendant 6 mois. Il a eu tellement de piqures et il souffrait si atrocement, que ce gentil défendait la porte de son box des dents et des sabots...
en juillet 1986, il retrouve la compétition mais ce n'est plus le même cheval, même s'il gagne de 50 mètre le Grand Prix des Sables d'Olonne. C'était sa dernière course : cette victoire il l'a obtenue sur son courage, en jetant toutes ses forces dans la bataille, comme s'il voulait se faire regretter...
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Prix du Cadran. Un marathon. Dans le peloton, personne ne s'inquiète de voir un " tocard " prendre plusieurs longueurs d'avance. Dans les tribunes, on n'y croit pas plus.
Jusqu'à ce que tout le monde se réveille et hurle d'une seule voix tout au long de la ligne droite : " Allez MERCALLE ! "
Qui l'eut cru avant la course ? Simple outsider, MERCALLE est montée par son entraîneur, Maurice Bouland, installé à Châteaubriant. Lorsque la jument grise et son mentor attaquent comme des dératés les 4.000 mètres du Prix du Cadran, leurs poursuivants les laissent prendre du champ. Mais MERCALLE ne sera jamais rejointe et s'imposera avec cinq longueurs d'avance.
MERCALLE sera la mère de la championne FABULOUS LA FOUINE, vendue yearling à Mr Teruya Yoshida, laquelle termina 2ème de la Japan Cup en 1996.
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L' année 1952 sera celle d'un phénomène. C' est un cheval fougueux et imprévisible nommé AURIBAN qui appartient à Marcel Boussac.
Dans le prix Greffulhe, après avoir perdu plusieurs longueurs au départ, il ne peut rejoindre SILNET. Dans le pris Hocquart, il prend un très mauvais départ, durant la course il est tellement décontracté qu'il laisse WORDEN s'échapper puis soudain se réveille et finit en trombe en parvenant à l'emporter tout à la fin.
Dans le Jockey Club, il fait demi-tour au lever des rubans, perdant ainsi plusieurs longueurs. Pourtant il remonte le peloton et vient gagner de 3 longueurs devant CORINDON et SILNET.
Surprise, il consent à partir normalement dans le Grand Prix de Paris. Mais dans la descente, au milieu du peloton, il fait des bonds. Son jockey ne parvient pas à maîtriser sa fougue. AURIBAN prend le dernier tournant au large. Usé par tant d'efforts, il ne peut résister à l'ultime assaut de l'outsider ORFEO.
[ Edité par tidaliumpelo le 30/1/2004 16:41 ] |
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