Groupe II
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le 16/9/2002
De : PARIS
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Galerie de portraits.
Il y a dans le château de Beauregard (à coté de Blois dans le Loir et Cher) une salle appelée « Galerie des illustres » où sont exposés plus de 300 portraits des personnages jugés, à l’époque par les propriétaires des lieux, les plus influents de l’histoire européenne du XVIIème siècle.
Des galeries de portraits, chacun a les siennes et dans les domaines les plus variés ; Sport, musique, politique, que sais-je encore et pourquoi pas les courses de chevaux. Celles-ci fluctuent au gré du temps alors celle que je présente aujourd’hui ne concerne que les chevaux que j’ai vu courir et des émotions qu’ils m’ont procurées.
Galop :
SEA BIRD : Il est difficile par les temps qui courent de trouver une sémantique capable d’exprimer l’inimaginable domination que cet animal a fait subir à ses congénères. Doté d’une capacité d’accélération hors norme il n’était point besoin d’élaborer une quelconque tactique avec lui, d’ailleurs plutôt que de parler de jockey, Pat Glennon fût plutôt son passager.
SASSAFRAS : Le prix de l’Arc de triomphe 1970 fut l’occasion d’assister à la plus formidable défaite de toute l’histoire (moderne) du turf ! Plantons le décor, c’est le premier dimanche d’octobre le ciel est couvert Longchamp est plein comme un œuf (d’ailleurs j’ai l’impression qu’il n’a jamais été aussi plein depuis) les tribunes et la pelouse (eh oui !) sont noir de monde il est impossible de parier si l’on veut voir La Course, celle qui va sacrer un cheval invaincu et qui va devenir invincible NIJINSKY et de son pilote, l’illustrissime Sir Lester Pigott. Pour un tel événement, Longchamp est repli à moitié d’anglais eux même remplis à moitié de bière. En 2‘ et 30’’ Yves Saint Martin et le vainqueur du Jockey-Club vont mettre bon ordre à tout cela.
A l’issue d’une lutte sans merci SASSAFRAS (2ème du grand prix de Paris et gagnant du prix Royal Oak quinze jours auparavant) qui tenait donc sans problème un 2400 mètres grand train battait d’un nez NIJINSKY et un Lester Pigott déchaîné et l’on sait depuis Cléopatre combien un nez peu changer la face du monde. Celui-ci changea l’ambiance sur l’hippodrome et les faces hilares et souvent apoplectiques des britanniques s’effacèrent devant les mines amusées puis radieuses des spectateurs français qui ma foi n’en espéraient pas tant. Ce moment fut grandiose car SASSAFRAS battait le record de l’épreuve et Yves Saint Martin encore à la lutte au passage du poteau fit un signe de sa cravache afin d’avertir tous Longchamp qu’il avait gagné !
ALLEZ FRANCE : C’est la fille de SEA BIRD et c’est sûrement aussi le galopeur le plus aimé du public de Longchamp.
DAHLIA : Elle est un peu oubliée mais cette pouliche elle aussi fille d’un vainqueur impressionnant de l’Arc (VAGUELY NOBLE) dauphine de la précédente dans le prix de Diane 1973 était d’un très beau modèle avait une classe énorme en course. Elle s’est construit un palmarès fabuleux en France (GP de Saint Cloud), en Grande Bretagne (King Georges, Benson and Hedge) mais aussi aux U.S.A (Washington D.C.I ancêtre de la Breeder’s cup turf).
MILL REEF : Ce cheval très courageux a affronté les meilleurs sur toutes les distances de 1000 à 2400 mètres. Très maniable en course, je suis d’accord avec Jean Romanet (une fois n’est pas coutume) lorsqu’il le compare à une bicyclette. Gravement accidenté à 4 ans, alors qu’une deuxième victoire dans l’Arc lui semblait acquise, son mental en a fait un quasi miraculé. Il semble qu’il ait transmis ses qualités à sa descendance.
SAGACE : N’en déplaise à mes futurs contradicteurs s’ils se manifestent, sa rétrogradation dans l’Arc 1985 est la plus grande injustice qu’il m’a été donné à voir sur un hippodrome. Je juge la décision prise ce jour par les commissaires comme inique et plus proche du politique que du sport. Elle prive SAGACE et son propriétaire d’une deuxième victoire méritée, acquise à la lutte certes mais à la régulière. D’ailleurs 20 ans après on en parle encore…(cf. Grand Prix de Deauville 2003)
MIESQUE : Elle reste in-com-pa-rable, même avec ROCK OF GILBRALTAR.
HELISSIO : Il est rare de voir des chevaux à ce point courir sans occuper des autres et surtout de gagner ! Il est le seul avec ALLEGED à avoir gagné un Arc de bout en bout et s’il ne doubla pas la mise en 1997 c’est que son propriétaire le pittoresque Enrique Sarasola, son jockey Dominique Bœuf et PEINTRE CELEBRE firent tout pour l’en empêcher.
PEINTRE CELEBRE : Le seul a disposer des capacités de SEA BIRD mais la frilosité de son propriétaire et les relations difficiles de celui-ci avec l’entraîneur ont privé ce cheval hors norme du palmarès de son glorieux aîné. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, des problèmes tendineux l’ont privé d’une brillante carrière à 4 ans. Un vrai gâchis.
Trot :
OSCAR RL : Ce petit cheval contemporain et dauphin de la grande OZO toujours très régulier en course était extrêmement populaire et sans doute le trotteur le plus aimé à Vincennes jusqu’à l’émergence d’OURASIE.
ROQUEPINE : Compagne d’écurie du précédent cette jument pas très belle mais parfaitement mécanisé inspirait une totale confiance aux parieurs (2/10 dans le Prix d’Amérique 1968). Son propriétaire entraîneur Henri Levesque conscient de son moindre talent en tant que driver la confia souvent en course à Jean René Gougeon inaugurant avant l’heure l’ère des « catch driver ».
TIDALIUM PELO, TOSCAN, TONY M, TABRIZ, TENEBREUSE D : La plus formidable génération de chevaux de courses toutes disciplines confondues. A eux cinq ils ont tout raflé.
BELLINO II : Monstrueux, au monté, à l’attelé, il aurait pu courir à cloche pied ou faire de la nage sur le dos.
IDEAL DU GAZEAU : Il a dominé le trot des deux cotés de l’atlantique et immortalisé son image de trotteur aux bandages bleus.
OURASIE : Inutile de le présenter, ce cheval est une légende comme BUCEPHALE, LE VIZIR ou ECLIPSE. Me concernant il est le seul avec SEA BIRD à avoir dégager une telle impression invincibilité. Il devrait être statufié aux portes de l’hippodrome de Vincennes !
VOURASIE : C’est la sœur du précédent et comme tout le monde j’ai regretté qu’elle n’ait jamais gagné l’Amérique.
VARENNE : Parce qu’il faut bien le citer et qu’il a dominé le trot pendant 3 ans, mais il ne m’a jamais enthousiasmé.
GENERAL DU LUPIN : C’est peut être le meilleur trotteur du monde ! Mais les règlements archaïques et les mesquineries structurelles font qu’on ne le saura jamais. Désolé pour toi GENERAL DU LUPIN mais le XXIème siècle n’a pas encore commencé dans le monde des courses.
Obstacle :
PARANDERO, CHAKHANSOOR, WATCH YOUR STEPS, MORGEX et tous ceux que j’ai vu courir et dont je sait que leurs dernières visions du monde furent les tribunes d’Auteuil ou les immeubles du boulevard Murat.
Voilà, c’était long mais il fallait bien que je me rafraîchisse la mémoire. |
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