Groupe I
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Publié le mardi 26 mai 2015 - 19h42 par Jérôme Bernardet
Dimanche 24 mai, Longchamp. Stupeur dans les tribunes : le match annoncé, dans le Prix d’Ispahan (Groupe I), entre Cirrus des Aigles et Solow n’aura pas lieu… Si Solow est éblouissant, se détachant irrésistiblement sans être sollicité par Maxime Guyon (qui allait réussir un superbe coup de 3), Cirrus des Aigles n’est que l’ombre de lui-même. Il fait presque peine à voir…
L’explication, on l’aura presque tout de suite : le champion de Corine Barande-Barbe est rentré, en « feintant », avec le fer d’un antérieur littéralement coupé en deux…
Ce mardi 26 mai, vers midi, l’entraîneur m’a donné des nouvelles rassurantes : « Tout va bien. Ce matin, referré, évidemment, il est allé faire une grande balade en forêt, il ne boîte pas du tout, a l’air très gai, et ne devrait donc pas se ressentir de cette mésaventure. Toutefois, comme il est malin et qu’il s’est tout de suite rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond, il s’est repris, n’a pas voulu se faire mal et s’est forcément contracté. Il va falloir attendre trois ou quatre jours avant de vraiment être sûr que tout va bien… La faute à pas de chance. Christophe Soumillon m’a dit qu’en se rendant au départ, le cheval « volait ». Christophe était « chaud bouillant », terrain léger ou pas… D’ailleurs, je voulais souligner, à ce sujet, que les trois meilleures performances de Cirrus ont eu lieu en bon terrain, que ce soit la Sheema Classic, la Coronation Cup ou les Champion Stakes… Mais, sitôt la sortie des boîtes, Christophe s’est aperçu qu’il y avait un problème, son partenaire n’ayant pu d’action… En quelques foulées, l’un des fers de cirrus s’est brisé, peut-être est-ce lui-même, le touchant d’un postérieur, qui l’a sectionné… Toujours est-il que, surtout sur une piste plus ferme, il a dû éprouver comme une gêne, sinon une douleur… Il évoluait avec un « pneu » même pas crevé, mais « déjanté »… Si le fer s’était envolé, Cirrus aurait eu un pied nu, ce qui n’est pas l’idéal, bien sûr, mais demeure beaucoup moins handicapant qu’en garder une moitié, très déséquilibrante, sous la sole… »
Ce qui est formidable, avec Corine, c’est qu’elle répond à la moindre des questions, explique tous les détails, se livre même, « off », à des petites confidences.
Elle reprend : « Je suis déçue pour le public, qui n’a pas assisté au duel prévu, pour les propriétaires, aussi, bien entendu, mais heureuse qu’apparemment, mon « idole » ne souffre d’aucune lésion et sera probablement bientôt prêt à… prendre sa revanche… Je ne sais pas si nous irons à Epsom, il faut que nous en discutions avec les intéressés, mais je ne suis pas plus convaincue que cela. Il y a les « Prince of Whales », à Ascot, ou le Grand Prix de Saint-Cloud, où il y aurait rencontre avec une certaine Trêve… »
Même si le rêve a été incidemment rompu, il peut reprendre…
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