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§SeaBird # 29 ≡ Re: SEA-BIRD
Groupe II
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SeaBird
505 posts depuis
le 16/9/2002
De : PARIS
Nostalgie….
Voici ce que j’écrivais le 18 décembre 2004 au sujet de celui dont j’ai pris le pseudo.

Citation :
Sea Bird:
Le retour du crack.

Le post de « seattleslew » ex « tidalium pélo » pourrait s’intituler « il était une fois…SEA BIRD » tant il est complet, bien écrit et retrace fidèlement l’histoire de ce cheval extra-ordinaire qu’était SEA BIRD dont j’ai eu le privilège de voir courir trois fois (Lupin, Saint Cloud et Arc).
J’ajouterai donc rien au récit de « seattleslew » sinon pour décrire l’atmosphère de cette époque. Atmosphère dont j’ai un vif souvenir car provenant de la mémoire du jeune adolescent de 15 ans que j’étais en 1965 …et on n’oublie pas ses souvenirs d’adolescent.
Tout d’abord une précision SEA BIRD n’a jamais été appelé SEA BIRD II bien qu’il soit effectivement le deuxième (et désormais le second) du nom.
Malgré sa courte carrière, SEA BIRD fut aussi connu des fidèles des arrière salle des cafés P.M.U pour célébrer le culte du tiercé dominical que du public des hippodromes, le P.M.U à l’époque choisissant volontiers les grandes épreuves du turf (Greffulhe, Noaille, Lupin, Grand Prix de Paris ou de Saint Cloud) comme support au pari tiercé. Il faut reconnaître que les partants dans ces épreuves étaient plus nombreux que désormais, l’esprit mercantile des propriétaires actuel s’étant probablement substitué à celui plus sportif de leurs prédécesseurs. Ainsi donc SEA BIRD pouvait rivaliser en terme de popularité avec ses contemporains trotteurs que furent OZO et sa drôle de queue et le minuscule OSCAR RL.
Bien qu’Equidia n’existait pas, SEA BIRD eu l’honneur de la télévision nationale lors de l’édition 1965 du Derby d’Epsom, retransmis en direct et en Eurovision par la B.B.C et commenté par l’incontournable Léon Zitrone* Le rôle de service public de l’ORTF n’était pas un vain mot pour ceux qui peu ou prou s’intéressaient aux courses de chevaux. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis… (C’était un mercredi car à l’époque le Derby se courait le mercredi et les Oaks le jeudi qui suivait. Tout fout le camp au pays de sa Majesté même les traditions séculaires).
Le Prix de l’Arc de Triomphe 1965 qui, comme le souligne « seattleslew », est considérée souvent comme la course du siècle, doit cette distinction tout autant à la prestation du vainqueur, qu’à la qualité de l’opposition et à la présence exceptionnelle d’un cheval américain TOM ROLFE et d’un cheval russe ANILLIN ce qui en pleine guerre froide était de nature à susciter les passions bien au-delà des enceintes des hippodromes. D’ailleurs l’hebdomadaire « Paris Match » consacra un article à l’événement.
Ce jour là, l’hippodrome de Longchamp était plein comme un œuf y compris la pelouse. Il faut dire que le Longchamp de 1965 était encore équipé des anciennes tribunes avec une capacité d’accueil moindre que les installations actuelles bien que le public s’y tenait debout. Ces tribunes étaient d’une architecture semblable à celle du pavillon dernier vestige des anciennes installations avec le totalisateur, y compris la petite tribune face au poteau d’arrivée d’où propriétaires entraîneurs et officiels suivent les épreuves. Dans une interview donnée à Paris Turf par Jean Romanet il y a quelques temps et dans laquelle il évoquait ces principaux souvenirs, celui-ci confia qu’il y avait tellement de monde ce jour là, y compris dans la tribune officielle, qu’il avait suivi la course depuis…le toit de celle-ci !
De course il n’y en eut point, SEA BIRD et Pat Glennon son jockey ayant décidé de « tuer » l’épreuve dès l’entrée de la ligne droite franchissant le poteau ralenti et, il est vrai, décollé de la lisse.
A ce sujet, l’explication communément admise, suite à cette arrivée, était que l’entourage de SEA BIRD voulait faire la démonstration aux éleveurs américains de l’incroyable supériorité de l’animal et ce n’est que bien plus tard (10 à 15 ans) que l’on prétendit qu’il avait versé à gauche comme un vulgaire ANTONIUS PIUS verse à droite. En tout cas peu importe…il n’avait gêné personne !
SEA BIRD battait RELIANCE de madame Dupré, monté par un Yves Saint Martin incrédule lui qui était en selle sur un cheval invaincu (Hocquart, Jockey-Club, Grand Prix de Paris, Royal Oaks) et DIATOME du Baron Guy de Rothschild père de l’actuel président de France Galop, monté par le regretté Jean Deforge adepte de la course d’attente. Ce même DIATOME remportera quelques semaines plus tard le Washington D.C International l’équivalent de la Breeder’s cup turf actuel.
SEA BIRD était monté par Pat Glennon, aujourd’hui disparu, qui a le paradoxe d’être invaincu avec lui et le seul jockey a l’avoir battu (avec GRAY DAWN), il était entraîné par Etienne Pollet, considéré comme le meilleur professionnel de son temps, qui s’est toujours refusé de s’occuper de plus de 40 chevaux à la fois, qui avait la réputation de beaucoup les faire travailler et de les engager en course sans tenir aucun compte de l’avis de leurs propriétaires ! Etienne Pollet n’a pas formé que des chevaux, il a aussi formé des hommes, François Boutin fût son élève.
Désireux de prendre sa retraite il prolongea son activité afin de s’occuper de GYR dans lequel il lui semblait retrouver les qualités de SEA BIRD. Car comme le précise « seattleslew » qui décidément mérite cette année encore qu’on lui décerne le titre de meilleure documentaliste de ce site, SEA BIRD était de grande taille avec des foulées de grande amplitude tout en restant très véloce et un pouvoir d’accélération hors du commun. GYR plus grand encore avait un galop (semblable à celui de NORTH LIGHT) qui était une caricature de celui de son père sans sa vélocité ni sa capacité à changer d’action.
ALLEZ FRANCE qui a couru jusqu’à l’âge de 5 ans est son produit doté du plus beau palmarès, et qui peut se parer du titre du galopeur le plus aimé de l’hexagone en son temps. Son nom y est sûrement pour quelque chose…
Comme je l’avais déjà écrit sur ce site un seul cheval m’a semblé comparable à SEA BIRD, PEINTRE CELEBRE qui malheureusement n’a pas, de mon point de vu, eu la carrière que ses qualités méritaient. Sûrement comme je le soulignais précédemment parce que les propriétaires ont changé eux aussi…
Une fois achevée la saison de galop 1965 et SEA BIRD parti aux U.S.A, Longchamp fût livré aux pioches des démolisseurs. Pour le moderniser nous a-t-on dit, en fait je crois que les dieux du turf ont décidé de détruire ce stade parce qu’ils savaient que plus aucun cheval n’en serait digne.

14.06.11 - 12:00 Profil
 

   

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