Listed-Race
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le 31/3/2005
De : Languedoc
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Violaine,
Je comprend votre point de vue, votre horreur et votre incompréhension.
Mais il faut tout d'abord faire la différence entre :
- les vrais amoureux des chevaux dans le domaine des courses : bien souvent les éleveurs, lads, jockeys, garçons de voyage, entraineurs, etc., ceux qui se lèvent à 4h, se relèvent la nuit pour voir si un cheval va bien, bref chouchoutent et se dévouent entièrement aux chevaux dont ils ont la responsabilité. Les habitués de ce forum, aussi...
Le fait d'être, en sus, des parieurs occasionnels ou permanents, n'enlève rien à leur passion, et pour leur grande majorité, au grand respect qu'ils éprouvent envers les chevaux, et leur tristesse lorsqu'ils apprennent le décès d'un coursier...
- et les faux : une certaine partie des parieurs, pour qui les chevaux sont des numéros gagnants ou perdants, et qui aimeraient bien voir tomber celui qu'ils n'ont pas joué et qui va gagner. On les remarque très aisément dans les PMU, ils y passent bien souvent toute l'après-midi, ne parlent d'un cheval que sous forme de nombre, et vous rebattent les oreilles du "tuyau" qu'ils ont eu, du couplé gagnant à 41/1 qu'ils ont gagné la semaine précédente, etc. Ils n'ont aucune attention, ni émotion, ni respect particuliers pour les grandes courses de groupe (I, II, ou III), car pour eux, toutes les courses se ressemblent, vu que leur but est uniquement l'argent. Nous ne pouvons pas huer ces gens-là qui, grâce à l'argent qu'ils dépensent, et perdent, participent à l'élevage du cheval à la filière cheval en France, que ce soit celle des courses ou d'autres discipline. En bref, si ces gens-là n'existaient pas, le Cheval en France serait à l'agonie.
Personnellement, je préfère qu'un cheval de course, qui aime courir (voir les poulains, les yearlings, etc., qui font la course entre eux dans les prairies) meure sur un champ de courses plutôt que d'une colique dans un boxe.
Néanmoins, je suis très attentive :
- à ce que les médias, en particulier Equidia, donne des nouvelles des chevaux accidentés et pas seulement de leur jockey. J'ai envoyé de nombreux emails à Equidia en ce sens l'an dernier, et je ne dois pas être la seule puisque je trouve qu'Equidia est devenue plus transparente à ce sujet
- à l'augmentation du nombre de chevaux tués à Auteuil et sur certaines pistes de Province, et je n'hésiterait pas à écrire aux reponsables si ce que j'estime être la limite, est dépassée
- à la carrière des chevaux : certains courrent trop, sont trop vieux, ou ont été trop sollicités et sont écoeurés, n'ayant plus envie de se livrer. Je n'hésite jamais à écrire à leur entraineur pour dire ce que je pense, avec copie destinée au(x) propriétaire.
- à ce qui va se passer aux Etats-Unis, suite au décès d'Eight Belles dans le Kentucky Derby 2008, faisant suite à celui de Barbaro, qui, malgré les soins apportés, fut euthanasié en janvier 2007. Le tollé que provoque la situation va, je l'espère, engendrer un peu plus d'éthique en ce concerne l'apport de médicaments, ainsi que peut-être une évolution du modèle, de la morphologie du cheval de course américain.
- visiter régulièrement les sites proposant des pur-sangs ou trotteurs réformés des courses, via les sites de sauvetage de chevaux, afin d'aider les personnes intéressées :
1) financièrement, même à une toute petite échelle,
2) dans leur recherche de transport à petit prix (transport groupé, etc.)
Combien de chevaux de club finissent encore à la boucherie ?
Combien de chevaux spécialement élevés pour la boucherie ? (voir néanmoins l'article ci-joint, certains ont tout de même un peu de coeur...)
Combien de camions en provenance de Hongrie ou de France (foire de Maurs dans le Cantal, par exemple) à destination de l'Italie, dans des conditions de transport épouvantables ?
Combien de camions en provenance des Etats-Unis et en direction du Mexique ?
Combien de chevaux massacrés en concours hippique par des cavaliers qui ont oublié leur amour du cheval pour celui du flot et de la coupe (vive l'équipalazone....) ?
etc.
Sachez, Violaine, que je pleure toujours la mort d'un cheval, qu'il soit de course, de peine, illustre ou inconnu, comme je pleure la maltraitance des animaux et du vivant, quel qu'il soit. |
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