Course A
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le 9/9/2003
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Le monde est vraiment petit
A cet exposé quasi parfait relatant les faits d’armes, les prouesses de séducteur, le sens de la famille, celui des affaires, la retraite paisible, et la fin très digne de feu Storm Bird, je me permets d’ajouter quelques commentaires ramifiants, d’autant que les sujets publiés sur le forum ne sont guère à mon goût ces temps-ci, ce qui n’est évidemment pas une critique.
Storm Bird était un fils de Northern Dancer et propre frère de la championne canadienne Northernette. Il illustre on ne peut mieux les us et coutumes de l’élevage au début des 80s quand, sur la foi de performances précoces jamais confirmées dans l’année classique, on expédiait au haras certains pur sang à grand renforts de rumeurs et de publicité. (cf le prix de la syndication de Storm Bird ci-dessus ). C’était la spécialité des Sangster et autres Magnier, on va y revenir.
Ce fût ainsi le cas pour Storm Bird , dont la seule course disputée à 3 ans – après qu’il eût évité les Guinées dont il était le chaud favori d’hiver -se solda par un échec cinglant dans le Prince d’Orange de Vayrann (ce dernier s’en alla ensuite damer le pion aux anglais dans les Champion Stakes mais il fût contrôlé positif aux anabolisants…avant d’être blanchi – mais le mal était fait -)
Revenons à notre oiseau de tempête : il fût ma fois un bon reproducteur et bénéficia d’une jumenterie de premier choix. Ceci explique t-il cela ? On ne peut l’écarter, preuve en est que à défaut d’être un père d’étalons hormis Storm Cat, il est un excellent père de mères, et c’est sans doute ces dernières qui transmettent le meilleur des gènes. C’est aussi le cas de Secrétariat, piètre étalon malgré la crème du parc des dames US, aujourd’hui loué pour sa fréquence dans les pedigrees de champions ou d’étalons, au premier rang desquels le fameux Storm Cat, le monde est petit.
Venons-y à ce Storm Cat qui déchaîne les passions sur les ring : il vaut mieux d’ailleurs quand on sait le prix astronomique de 500 000$ la saillie, mais le marché c’est le marché. Les enchères flambent notamment par le biais de mes potes de Coolmore j’ai nommé Tabor/Magnier, le monde est très petit, qui dépensent des fortunes pour deux raisons, un parce que quand on achète un Storm Cat on peut légitimement espérer un champion, deux parce que pas cons les bougres, ils ont pris des parts dans l’étalon en 99.
Double conséquence : ils font monter artificiellement les prix sur les ring et ils valorisent – ou plutôt surcôtent- ses fils et ses petit fils qui rentrent au haras …à Coolmore, (allez faire un tour sur leur site), le marché c’est pas toujours le marché.
Ainsi Magnier continue comme en 40 (et en 80): il vient de nous flanquer l’impayable One Cool Cat à 17 500$, une folie, mais bon, malgré une année financièrement très difficile pour le conglomérat irlandais, Sue Magnier n’a plus besoin de planquer ses bijoux après les appels du Directeur de la Royal Scotland.
Enfin pour l’anecdote, et pour tancer gentiment la brillante Seattle Slew dont chacun mesure quotidiennement le caractère indispensable sur ce site, notons que South Ocean, la mère de Storm Bird, n’a pas été élevée à New Providence : c’est seulement le nom de son père !
Mais en fait, pourquoi pas les deux ? |
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