| Citation : jodalco a écrit :
Adieu Barbaro, cheval de légende. J'ai aussi beaucoup d'admiration et d'estime pour ses propriétaires et son entourrage. Que ça à dû être dur pour eux de perdre Barbaro si près du but, après sept mois d'espérance.
J'ai pris le temps de lire tous le sujet, et d'aller sur tous les liens le concernant. Tout d'abord, les 20 fractures peuvent s'expliquer étant donné que le cheval en pleine course ne s'est pas stoppé immédiatement lors de l'accident. Il a plusieurs fois essayé de poser le pied par terre pour s'arrêter dans son élan, et à chaque fois a provoqué d'autre cassures de l'os.
Ce que l'on peut penser des propriétaires qui ont décidé de tenter de le soigner?
En général lorsque votre animal est en danger de mort, la première pensée dans l'urgence est de le sauver et après de ce que ça va vous coûter.
A partir du moment où vous avez confié votre protégé à un professionnel et où les soins ont commencé, c'est une lueur d'espoir qui vous est redonnée, et je peux comprendre que les Jackson, n'ayant pas en plus le soucis financier, aient choisi cette solution, celle d'une petite chance qu'ils n'ont pas voulu ignorer, si minime soit-elle.
Pour ce qui est de la souffrance de Barbaro,
La plupart des pratiquants de l'équitation, quel qu'en soit le degré, ont été victime de fracture et savent que ça fait mal, mais que c'est temporaire et suportable avec les soins appropriés, soins qui ont été prodigués à Barbaro.
Ce qui est sûrement plus pénible c'est cet inconfort récidiviste causé par les différentes complications qui s'en suivent.
Côté mental:
A l'état sauvage, un cheval qui se casse une jambe se sait par instinct condamné.
Alors que dans un environement protégé le cheval bénéficie du côté positif de la domestication : ce sentiment de sécurité que lui inspire l'humain qui s'est toujours occupé de lui.
Le cheval sait qu'il sera nourrit, surveillé, soulagé et protégé, dans son physique et dans son mental.
Pour ce qui est de l'équipe vétérinaire qui a tenté ce sauvetage, je la trouve remarquable.
J'ai beaucoup de respect pour ces professionnels qui ont fait preuve d'humilité, conscients des limites de leurs connaissances, mais surtout, du mystère de la vie et de ses miracles dont on est parfois témoins.
C'est courageux pour des scientifiques.
Malheureusement, le sort en à décidé autrement.
Pas de miracle pour Barbaro.
Certains auront l'audace de critiquer la décision d'opérer, ou les sommes d'argent dépenser en vain. D'autres penseront que c'est se prendre pour "Dieu" et aller contre nature que de tenter une opération si désespérée.
Pourquoi ne pas penser simplement que les Jackson ont agit avec respect de la vie, que la décision de sauver Barbaro, celle qui à chaque doute les a encourragé à poursuivre, a été prise dans les minutes qui ont suivit l'accident, dans un état émotif très intense ou les notions de célébrité, de valeur vénale, de médiation etc... n'avaient pas leur place?
Après tout, n'avons nous pas la preuve sur ce site que pas mal de gens pensent encore avec leur coeur?
Je persiste et signe, si j'avais un cheval victime de tant de fractures et sachant qu'à notre époque il n'y a aucun moyen de le sauver, je lui aurai évité bien des souffrances. Si Barbaro avait été un simple hongre, il serait parti depuis bien longtemps. Mais je n'incrimine pas les propriétaires (les vétos, sous prétexte d'expérience, font miroiter des miracles qui n'existent pas). Il faut arrêter de jouer sur la corde sensible, a l'heure actuelle il n'est pas possible de sauver un cheval qui a un postérieur explosé, malgré tout l'amour que l'on peut lui porter. |
