Course C
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le 26/5/2004
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Victime d'une fracture du paturon, le champion n'a pu être sauvé
MILLEMIX, une lourde perte
par François HALLOPÉ
Mardi matin, sur l'hippodrome de Chantilly, le grand espoir de l'écurie Head, Millemix, s'est fracturé le paturon alors qu'il était au petit canter. Transporté immédiatement à la clinique vétérinaire de Chantilly, les fractures se sont révélées trop nombreuses pour pouvoir sauver le cheval qui a dû être euthanasié. C'est une très lourde perte pour la famille Head mais aussi l'élevage français.
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Millemix avait couru à six reprises et comptait déjà trois victoires et deux deuxièmes places. Son très aisé succès dans le Prix Greffulhe disputé le 25 avril et, surtout, sa deuxième place, à un nez seulement de Voix du Nord dans le Prix Lupin couru le 16 mai, en faisaient l'un des favoris logiques du Prix du Jockey-Club 2004.
Le (mauvais) sort en a voulu autrement. Mardi matin, vers 8 heures, en compagnie d'un compagnon d'entraînement, Millemix est parti effectuer un galop de reconnaissance sur l'hippodrome des Condés, monté par Christophe Lemaire. «Le cheval avait effectué seulement une bonne centaine de mètres et avait à peine dépassé l'allure d'un galop de chasse quand l'accident est survenu», a bien voulu expliquer Christiane Head-Maarek, encore sous le choc, l'après-midi sur le plateau d'Equidia. «Millemix a sans doute posé le postérieur droit à faux sur la pelouse et s'est arrêté en quelques mètres. On ne peut incriminer ni l'état de la piste, qui était parfaite et vierge de toutes traces de passage de chevaux, ni l'allure à laquelle allait mon pensionnaire. C'est le destin.» Immédiatement, Christophe Lemaire est descendu de Millemix. Un camion est arrivé presque aussitôt pour emmener l'infortuné cheval blessé, avec pour mot d'ordre de Christiane Head-Maarek : «Il faut tout faire pour le sauver.» Malheureusement, les radios de contrôle ont immédiatement montré que Millemix souffrait de cinq fractures du péroné. Il était inopérable. Dans ces conditions, pour mettre un terme à ses souffrances, le 3 ans a été sacrifié.
Série noire
Millemix avait été élevé par Alec (dont il portait la casaque et toque rouges) et son épouse, Ghislaine. Même s'il «faut relativiser quand on voit ce qui se passe dans le monde à l'heure actuelle -ce ne sont que des chevaux», tiendra à souligner avec justesse Christiane Head-Maarek, sa disparition représente un lourd manque à gagner pour son entourage. Au-delà des sommes importantes que pouvait gagner en compétition ce poulain (le Prix du Jockey-Club est doté de 628.000 euros d'allocations à son vainqueur...), Millemix avait surtout une grande valeur en tant que futur étalon. Il était, en effet, un fils de Linamix, la tête de liste incontournable des étalons stationnés en France, aujourd'hui âgé de 17 ans et fonctionnant au prix de 40.000 euros la saillie. Pour l'élevage français en général, c'est donc une perte pour l'avenir.
Cette promotion 2001 n'est pas épargnée par le mauvais sort. Déjà, à l'automne dernier, le deuxième du Grand Critérium gagné par American Post, le «Fabre» Charming Prince s'était accidenté mortellement à l'entraînement. D'un autre côté, on attend toujours la rentrée de Bago, invaincu l'an passé en quatre sorties et vainqueur du Critérium International de Saint-Cloud en novembre. Une sorte de malédiction semble d'ailleurs s'acharner sur les poulains de 3 ans. En 2002, le lauréat du Grand Prix de Paris, l'«Aga Khan» Khalkevi, s'était fracturé un canon en accomplissant un galop public sur l'hippodrome de Maisons-Laffitte et le dauphin de Sulamani dans le Prix du Jockey Club, Act One s'était lui aussi très sérieusement accidenté à l'entraînement. Après opération, les deux chevaux avaient été sauvés et sont aujourd'hui étalons. |
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