Groupe I
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Depuis dimanche en fin d'après-midi, le jeune jockey Frédéric Simon est en soins intensifs au service de réanimation neuro-chirurgicale du C.H.U. d'Angers, où il a été transporté suite à sa violente chute survenue sur le parcours de cross de Seiches-sur-le-Loir.
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Au cours de la journée de lundi, les quelques nouvelles en provenance de l'hôpital angevin faisaient toujours état d'une situation très préoccupante concernant Frédéric Simon. Agé de vingt ans, le jockey est maintenu dans un coma artificiel dans lequel les secouristes l'avaient plongé sur l'hippodrome afin d'atténuer ses très vives douleurs consécutives à sa chute. Déséquilibré entre les deux obstacles en terre du passage de route, il avait été projeté entre la barre d'appel et le contre-haut, l'arrière du crâne percutant violemment des planches de bois.
Dans la soirée de dimanche, un premier scanner a permis de diagnostiquer un oedème cérébral avec une hémorragie alors que le jeune homme devait passer une I.R.M. (image à résonance magnétique) dans l'après-midi de lundi. En l'état actuel, les médecins ne se prononcent pas sur l'évolution à court terme.
Originaire de la région de Laval, Frédéric Simon a fait son apprentissage chez Maurice Bouland, à Châteaubriant, pour lequel il a débuté sa carrière en plat à la fin de l'année 2000. Assez vite, il s'est orienté vers les courses d'obstacle et a remporté sa première course dans la discipline pour son maître d'apprentissage au printemps 2003. Après un détour dans le Sud-Ouest, il est revenu dans la région. Titulaire de sept victoires l'an dernier, il travaille pour le compte de Guy Denuault depuis près de six mois.
Ça suffit ! En l'espace de quatorze mois, c'est le second très grave accident que l'on déplore à ce passage de route de Seiches. Inspiré de ceux de Pau (les barres d'appel et les planches de bois en plus !), il a été inauguré en 1994, à l'époque où le parcours avait été sélectionné pour être une étape du Championnat de France de cross.
En décembre 2003, Bruno Monville a été victime d'une chute dans des conditions à peu près similaires à celles de Frédéric Simon, dimanche dernier. Lui aussi avait été projeté entre la barre d'appel et l'obstacle. Les premiers secours ne lui seront portés qu'après l'issue de la course ! Bilan : fracture d'une vertèbre cervicale qui a endommagé la moelle épinière. Aujourd'hui, il vit dans un fauteuil roulant. Comment alors ne pas mettre en accusation cet obstacle à trois semaines d'une nouvelle réunion à Seiches-sur-le-Loir ? Il est trop facile d'accuser la seule fatalité, et pis, ce qui est inadmissible et révoltant, les qualités de tel ou tel jockey ! «Dimanche, j'ai tenté de m'expliquer avec les dirigeants et de leur dire que les barres d'appel et les planches en bois n'existent pas sur le passage de route de Pau, mais j'ai eu l'impression de parler à un mur, déplore Anthony Blais, représentant des jockeys dans l'Ouest. Ils m'ont soutenu le contraire et ne veulent pas en démordre. Selon eux, il n'y a pas de problème avec cet obstacle. Aujourd'hui, cela devient trop dangereux et je crois raisonnablement qu'il faut commencer à réfléchir à l'avenir de cet hippodrome.» |
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