Groupe I
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le 6/7/2010
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2 autre très beaux hommage au p'tit Yvon trouvés dans le journal du galop, c'est sûr qu'un cheval luttant avec Tréve, Frankel et j'en passe, on ne le reverra jamais, et mieux que ça, Yvon était un petit éleveur, il a mieux réussi que plusieurs grands élevages comme quoi les mariages entre juments de groupe 1 et étalons de groupe 1, ça marche pas toujours et même souvent, heureusement
SALUT YVON…
« Salut Yvon… Non, là, ça va moyen… ils annoncent de la neige… Et aussi, … tu vas manquer à tes nombreux amis, toi qui venais souvent nous voir, nous écouter, nous conseiller, petits éleveurs du fin fond des campagnes, permis d‘entraîner et tant d’autres, même dans la boue, pour aller voir des poulains, ou tenter d’en sauver, bassin fracturé, comme il y a un an avec l’un de tes copains. Sans compter tous les haras, centres d’entraînements, ventes, et hippodromes honorés de ta présence, élégance, disponibilité, gentillesse, homme de terrain en toutes circonstances. Mais tu avais un petit défaut, tu voulais qu’on te tutoie, alors que tu aurais pu être notre père ou notre grand-père.
On a essayé de défendre des causes plutôt populaires qu’élitistes, ou plus justes, notamment via l’association de Corine, mais parfois (souvent) en vain, les alertes sur les difficultés de la filière, plus de dix ans déjà... Pas désabusé comme nous, il y a moins de quinze jours encore, tu nous parlais de tes idées d’amélioration pour les courses (on les a notées), que tu allais faire saillir plusieurs juments, que tu essaierai d’aller à Deauville les 10 ou 12 janvier, ou au pire le 30 pour les ventes, quand ça irait mieux, malgré tes « petits soucis de santé », comme tu nous disais depuis cinq mois, pour rester pudique, et ne pas nous faire de peine. C’est toi qui nous réconfortais.
Pourtant, gravement blessé en course à 22 ans, meurtri, ta passion des chevaux est restée intacte. Un jour, un certain Élie t’a offert une pouliche modeste, et le destin, ou le dieu des chevaux, t’a enfin récompensé, en concevant avec un petit étalon noir, puis en élevant avec ton cousin Benoît, l’une des plus grandes légendes du galop, le joyau "Cirrus", ton diamant façonné par Corine, ton chef d’oeuvre, celui d’une vie.
Mais ça n’empêche qu’on est super triste. Salut à toi notre petit Yvon.
Tes amis de la Manche, et de partout ailleurs. »
Transmis par Hubert Harivel, éleveur et propriétaire de la Manche
HOMMAGE À YVON LELIMOUZIN, UN FIDÈLE ADHÉRENT DU SYNDICAT DES ÉLEVEURS Par Loïc Malivet
Yvon Lelimouzin était un symbole, celui de la réussite accessible à tous ceux qui ont la foi, même s’ils n’ont pas les moyens. Son parcours personnel a été semé d’embûches auxquelles il n’a cessé d’opposer une énergie hors du commun. Celle-là même qui, sous nos yeux à chaque fois émerveillés, animait son Cirrus des Aigles jamais intimidé par la pourpre et les titres de ses adversaires. Qui n’a pas encore présents à l’esprit
ses combats contre Trêve, contre Frankel et bien d’autres ? Imaginez l’émotion de son éleveur… Cet homme aura connu des bonheurs dont nous rêvons tous. Mais, plus que cela, j’oserais dire que dans ces moments, nous étions tous des Yvon Lelimouzin !
Alors, merci à lui de nous avoir convaincus que nous avons raison d’y croire. Merci à lui et à tout son entourage, Corine Barbe en particulier, d’avoir écrit l’une des plus belles pages de notre histoire. |
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