Groupe I
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le 12/4/2005
De : Essonne
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Ce commentaire est juste un commentaire personnel et n'a pas la prétention d'être une analyse exhaustive su sujet principal et des autres aspects qui en découlent.
J'ai souvent eu l'occasion de lire sur ce forum qu'il n'y avait que trop peu de bon chevaux d'âge en courses. en France. Ceci, est à rapprocher de l'organisation de tout le système économique de la filère cheval débouchant sur les courses . En effet le fondement économico financier du système est construit pour privilégier des carrières rapides en course avec des épreuves phares à un âge précoce, un âge où les chevaux de sport, commençent tout juste à être débourrés, et finissent tranquillement leur croissance. Des pur sang à l'entraînement à 18 mois donnent aux éleveurs la possibilité (ou la chance s'ils en ont), de pouvoir rentabiliser leurs investissements plus rapidement sans attendre plusieurs années pour celà.
Une fois le cheval à l'entraînement, le but pour l'entraîneur, et c'est tout à fait compréhensible, va être de maximiser les gains potentiels compte tenu de la qualité du cheval qui lui aura été confié.
En schématisant quelque peu, il semble que l'on peut distinguer deux approches de l'entraînement, la première, qui est de gérer au mieux et sur la durée, la carrière de l'athlète cheval en respectant au maximum ses intérets physqiues et mentaux; la seconde beaucoup plus mercantile, va tendre à essayer d'engranger les gains au maximum et au plus vite, sans se soucier véritablement de la préservation de l'animal, puisque dans cette optique, le sentiment n'a plus vraiment sa place.
J'ai plus que l'impression, que avec le temps qui passe, de moins en moins d'entraîneurs ont la première approche, et bien sûr de plus en plus ont la seconde! Ce qui me gêne alors, c'est que la notion de qualité d'entraînement ou de bon entraîneur tend à se réduire aux seules personnes qui peuvent faire état de résultats rapides. Qu'est ce qu'un bon entraîneur ? Il est évident que chacun pourra le définir de façon différentes selon ses propres critères. Par exemple, pour un petit propriétaire, à fortiori s'il ne possède pas un crack, le bon entraîneur sera plutôt celui qui permetrra à son cheval de courrir et de lui procurer des joies pendant plusieurs années, plutôt que d'avoir épuisé et "cramé" son cheval prématurément !
Compte tenu de ce qui précède, il ne faut plus s'étonner de se voir généraliser des excès ; chevaux en mauvais état, nombre de courses trop élevées, dates de courses trop rapprochées, engagement de chevaux non prêts ou pas en état de courir, courses dans n'importe quelles conditions ( faire courir un cheval avec 84 kgs par exemple ), présentés en courses d'obstacles alors qu'ils n'ont pas été suffisamment dressés et préparés a ce type d'exercice....... etc...
Devant une concurrence de plus en plus rude, et des contraintes matérielles de plus en plus fortes, la tentation est grande de faire l'impasse sur les bases et les principes fondamentaux, qui sont justement garants d'un minimum de réussite si l'on est patient. Une des conséquences que beaucoup déplorent, est le nombre d'accidents en courses, qui est tout, sauf en diminution. L'amélioration des races, avec tout ce qui y concoure ( alimentation et travail des éleveurs par exemple ), si elle a permis une notable amélioration des performances des chevaux les a vraisemblablement aussi fragilisés; avec du "matériel de compétition" de plus en plus performant, on devrait avoir des entraîneurs, au diapason, et de plus en plus professionnels; est ce bien le cas ? En partie oui, mais en partie seulement, car mais le milieu des courses est, comme tout autre milieu où il y a pas mal d'argent en jeu, un peu terni par une certaine population, qui est soit attirée par l'appât du gain, soit prenant la grosse tête à la moindre réussite et devenant dès lors ignorante des règles de base, et croyant être la seule à détenir la vérité.
Après, il est logique d'assister à des dérives de déraison, de plus en plus fréquentes, comme celles que l'on voit actuellement : Il y a actuellement un cheval ( d'obstacles ) connu dont la carte de visite laisse rêveur : Débuts à 3 ans - 15 courses à 3 ans en 2005 - 15 courses à 4 ans en 2006 - 8 courses en 2007 alors qu'on vient tout juste de finir le mois d'Avril !!!! 38 courses haies et steeple alors qu'il vient de prendre 5 ans !!!!!!!!! Et comme par hasard, le cheval a un comportement en piste qui ne fait pas rêver ( souvent arrété, peinant parfois à suivre etc... ); je ne donne volontairement pas son nom mais certains d'entre vous l'auront peut être reconnu !! Quelle tristesse de voir ça !! Il a pour compagne d'écurie une véritable championne ( obstacles également ) à qui l'entraîneur n'a pas imposé le même programme, mais qui, toutes proportions gardées, suit un programme pour le moins chargé ! Ces deux là, il y a peu de chances pour qu'on les voit en piste à 8 ou 9 ans........ Et l'entraîneur est, je l'ai lu et entendu, reconnu pour son talent !!! Pour ses résultats, je veux bien, et encore ... mais le mot "talent" me semblerait plus mérité s'il avait les mêmes résultats avec des chevaux ayant moins de moyens, parce que c'est quand même un peu plus facile de faire gagner des bons chevaux que des mauvais! Mais bon tous les avis sont permis n'est ce pas ?
Devant des exemples comme celui là, on est quand même en droit de se demander si le respect des chevaux existe encore, et si, pour certains comme celui évoqué ci dessus, ce métier est encore lié à la passion et à l'amour des chevaux. La réponse est définitivement NON !!
Bien sûr nous vivons dans un système où les résultats sont la seule garantie de la continuité, puisque sans résultats pas d'argent, et sans argent......... Cette raison est elle suffisante pour tout cautionner et se masquer les yeux devant les excès de certains ? Heureusement que le monde des courses compte encore pas mal de gens ( et j'espère que c'est une majorité ) qui ne sont pas dans cette logique.
[ Edité par fence91 le 5/5/2007 10:11 ] |
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