L'exclusion des hongres

L'argument de la sélection est aberrant pour deux raisons. D'ailleurs, en Suède et aux USA, c'est également par l'argument de la sélection qu'on justifie la nécessité d'ouvrir les courses classiques aux hongres. En effet :
1) Le programme de sélection consiste à désigner les meilleurs chevaux, tous sexes confondus. En excluant les hongres, on fausse celle-ci les années où une part importante des bons chevaux sont des hongres. Ainsi, le programme de sélection dans la génération des T a élu n°1 Tenor de Baune et n° 2 Tabac Blond alors qu'en réalité cette année-là le n° 2 en classe était Taldon et le 3 Timonier, tous deux hongres. De la sorte, le palmarès de certains chevaux entiers est surévalué. Des chevaux comme Tak Tak ou Tango Barbes n'auraient probablement été "classiques" si les hongres avaient pu courrir. Inversement, dans certaines générations, il n'y a eu aucun bon hongre et les chevaux entiers classiques étaient de "vrais classiques".
2) Le programme de sélection permet également de juger l'aptitude des étalons actuels à produire classique. En éliminant les hongres qui sont d'autant plus nombreux dans la production que l'étalon est peu renommé, on fausse grandement ce jugement.
Enfin, il ne faut pas être hypocrite : avant d'améliorer la race, les courses doivent d'abord se financer et pour cela représenter un spectacle de qualité. Il est absolument aberrant que les meilleurs hongres ne puissent contribuer au spectacle du Prix d'Amérique.
Quellou, Taldon, Giesolo de Lou, General du Lupin, Nimrod Borealis y auraient eu une première chance. Et puis loin encore, Iris de Vandel. Il faut d'ailleurs noter qu'en son temps, certains grands internationaux leur étaient ouverts. Ainsi, il n'y eut qu'Ideal du Gazeau pour lui barrer la route dans le Criterium de Cagnes.