Ça pourrait être le titre d'un conte. C'est en fait la meilleure façon de résumer le superbe weekend de l'Arc que nous venons de vivre.
Sea the Stars est entré en grand dans l'histoire du turf. La victoire du meilleur cheval du monde cette année est amplement méritée; elle récompense une saison exemplaire. C'est, je crois, le premier poulain de 3 ans de l'histoire qui gagne six groupes I en une année. Bien sûr, le ridicule International à deux partants ne devrait pas être compté comme groupe I; bien sûr, il n'a pas couru les plus grandes courses de l'été (je ne pardonnerai jamais à son entourage d'avoir raté le Derby irlandais et/ou les King George); mais enfin quand même... Quelle saison magnifique! C'est aussi le premier poulain à réaliser le triplé 2000 Guinées-Derby d'Epsom-Arc.
A défaut de gagner par plus de deux longueurs, sa puissante accélération finale m'a bluffé. On avait l'impression de quelque chose d'inexorable, d'un adulte courant au milieu d'enfants, d'un bateau-vapeur naviguant à côté de barques de pêcheurs. Chapeau l'artiste!!
L'autre grande nouvelle est l'insolente domination de l'écurie du Prince Aga Khan. Remporter cinq des sept groupes I du Weekend de l'Arc est du jamais vu. C'est d'autant plus étonnant que l'on ne s'y attendait pas, et l'intéressé non plus. Après l'exceptionnelle année 2008, les premiers mois 2009 ont dégrisé l'écurie princière. On ne sort pas des Zarkava chaque année. Et puis vlan, il gagne plus de groupes I en un jour que durant toute l'année! Incroyable.
Le crack et le prince ont en commun d'être en dehors des grandes multinationales du turf. On nous bassine depuis des années sur les grands combats Coolmore-Ballydoyle vs Darley-Godolfin. Mais où sont-ils exactement ces soi-disant monstres? Cela fait des années que l'écurie de Dubai est complètement larguée (même si l'on a senti un léger frémissement ces derniers mois). Quant à Coolmore, 2008 restera comme l'une des années les plus noires de leur histoire. A ce titre, le weekend de l'Arc est significatif: zéro pointé! La meilleure performance est à mettre au crédit du vieux lion Yeats, arrivé troisième du Cadran.
Les Asterix du Turf résistent et font même mieux que résister puisque les plus grands champions de ces quinze dernières appartiennent, dans leur grande majorité, à des propriétaires indépendants. C'est encourageant pour l'avenir (et l'on peut terminer par la formule habituelle des contes: tout est bien qui finit bien).
Vous ne pouvez pas créer un sujet. Vous ne pouvez pas éditer les sujets. Vous ne pouvez pas ajouter des sondages. Vous ne pouvez pas attacher des fichiers. Vous ne pouvez pas répondre aux sujets. Vous ne pouvez pas supprimer. Vous pouvez voter.
Rendez-vous sur C-F.fr
courses-france.com reste en ligne en tant qu'archive mais n'est plus en service.