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151 posts depuis le 3/9/2013 De : les écuries & la toile
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J'ai le sentiment que le premier Arc auquel j'ai assisté sur-place est historique. On n'en parle pourtant peu. Historique il est, non vraiment pour son lauréat, ou son déroulement, ...ni même pour son ambiance. Cet Arc-là l'est devenu, historique, parce que c'est le premier de la longue série de succès du Monsieur de la rue Bourbon ...
J'étais gamin, j'ose même pas vous confier mon âge d'alors. Des relations de bar devaient m'emmener et m'ont finalement laissé choir comme un rat crevé. J'ai fait l'un des plus gros caprices de mon existence pour me faire emmener ...par ma propre mère. La gueule de mon paternel, oh nom de Dieu !
Et j'ai ainsi vu Trempolino gagner. J'ai vu l'Arc 87. Dans ma mémoire de gosse, tout cela est trop confus pour que je puisse vous restituer une image juste et raisonnable de la réalité sur place. Trempolino n'avait pas tout écrasé sur son passage durant l'année, loin de là. Mais il a été grand ce jour-là. De nulle part, on n'a plus vu que lui en trois foulées ...
Monsieur Fabre a ainsi frappé. Ce fut la première fois. La suite, vous la connaissez. Et c'était aussi, cette année-là, un méchant triplé consécutif de Pat Eddery ...
La personnalité d'André Fabre n'est pas le sujet. Juste un mot pour dire que je suis aussi bavard que je voue un attachement définitif à son silence. Lui n'a pas besoin du commentaire. Ses actes et ses chevaux sont suffisamment éloquents.
De 87 à la victoire de Lamtarra, j'en ai vus pas mal. Après, je me suis éloigné de Longchamp ... Rien n'égalera dans ma vie de turfiste, et peut-être dans ma vie d'homme, l'intensité dramatique qui a sauté au cou de Vincennes, lors du Prix d'Amerique 89 ...
Mais tous ces "Arc" de la fin des années 80 et du début des années 90 ont leur valeur.
La victoire de Cash en selle sur Suave Dancer ! Mais putain (c'est le mot), quel bonheur ! Cet été, un enregistrement de Radio Balances a permis d'entendre à nouveau l'accent unique de Cash : irrésistible. Même quand sa joke est foireuse ou pétrie de narcissisme, impossible pour moi d'y résister. Elle m'emporte dans ces années-là aussitôt ...
Et la victoire du fiston Saint Martin ? C'était pas énorme, ça ?
Et puis, comment oublier Saumarez ! Je l'ai touché ! ... ...alors que toute la nuit, j'avais buté sur le papier de Salsabil, décidant sur un coup de tête, au dernier moment, de ne jouer que Saumarez tout seul.
J'ai adoré Longchamp le premier dimanche d'octobre, autant que j'ai adoré mon adolescence ...altière et transgressive.
P.S. : ...merci à Enki-II pour ce fil nostalgique et de bonne tenue (et pardon pour le "putain" au milieu de mon pavé). |
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