Sujet abordé sur ce site par « Hélissio » et dans le courrier des lecteurs de Paris Turf*, la permanence de la supériorité des chevaux de 3 ans sur leurs aînés dans l’Arc de Triomphe et la faible participations des femelles** à cette épreuve interrogent les observateurs de la chose hippique sur la pertinence des valeurs de poids pour âge à cette époque de l’année et sur la décharge dont bénéficient les femelles. Etat des lieux : Sans faire l’historique de l’épreuve depuis sa création, puisque si phénomène il y a, il est somme toute récent, examinons sur ces dix dernières années, de 1997 à 2006, quel a été le comportement des représentants des trois catégories que sont : 1/ Les mâles de 3 ans. 2/ Les mâles d’âge. 3/ Les femelles.
Les participations suivant ces catégories s’établies de la façon suivante : 1/ Les mâles d’âge = 60 soit 41% des partants. 2/ Les mâles de 3 ans = 52 soit 36% des partants. 3/ Les femelles = 33 soit 23% des partants.
Les victoires se répartissent d’après la ventilation suivante : 1/ Les mâles de 3 ans = 8. 2/ Les mâles d’âge = 2. 3/ Les femelles = 0.
Et pour les autres allocataires (places 2 à 5) : 1/ Les mâles d’âge = 17. 2/ Les mâles de 3 ans = 14. 3/ Les femelles = 9.
Les pourcentages d’obtention d’une allocation par catégorie sont donc: 1/ Les mâles de 3 ans = 44 % pour un taux de participation de 36% 2/ Les mâles d’âge = 38% pour un taux de participation de 41% 3/ Les femelles = 18% pour un taux de participation de 23%
En première analyse, il semble donc bien que les mâles de trois ans bénéficient de conditions avantageuses dans l’Arc de Triomphe au détriment des deux autres catégories.
Toutefois, malgré les apparences statistiques, il me semble que ce sont essentiellement des facteurs sportifs qui sont responsables de ce phénomène, dont les raisons ci-après totalement indépendantes du poids de la selle: - La souscription aux engagements ayant lieu à la mi mai et le montant prohibitif de la supplémentation d’un candidat font que les sujets révélés après cette date sont pratiquement exclus de toutes possibilités de participer. Par exemple PEARLY SHELLS et ANGE GABRIEL en 2002, MANDESHA cette année.
- Il est anormal et totalement antisportif que l’entourage de la lauréate du prix Vermeille dirige celle-ci sur d’autres épreuves que l’Arc.
- La programmation, lors du week-end de l’Arc, du prix Dollar et surtout du prix de l’Opéra draine vers ces épreuves des concurrents et des concurrentes dont on peut légitimement penser qu’en absence des ces compétitions un certain nombre participeraient à l’Arc de Triomphe.
- Sur les huit mâles de 3 ans vainqueurs de l’Arc seuls trois d’entre eux (HURRICANE RUN, BAGO et MONJEU) ont recouru l’épreuve à 4 ans. Malheureusement pour eux leurs programmes inadaptés ont hypothèqué leurs chances de bien figurer dans l’Arc. Or, à l’aune des tentatives passées, il appert qu’un bon cheval d’âge doit respecter une trêve estivale s’il veut briller à l’automne, PRIDE (après ALLEGED, SAGACE entre autres) vient d’en faire l’éclatante démonstration. Pour s’en convaincre, il suffit de relire le post prémonitoire de « Peintre célèbre » intitulé « Le difficile challenge d’HURRICANE RUN » daté du 13-03-2006.
Conclusions : On sait comment faire…Mais on ne fait pas.
*Au lendemain de l’Arc de Triomphe, ce sujet a été également abordé dans les colonnes du journal Libération ! Qui comme chacun sait appartient désormais au groupe que dirige Edouard de Rothschild président de France Galop. Ceci explique cela….
** A noter que ce type de question n’a jamais été abordé précédemment alors que, par exemple, 7 femelles ont gagnée l’Arc entre 1972 et 1982.
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