Course A
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Cassandre, le Centaure et le chapeau
On a tous lu attentivement le commentaire de Sea Bird, lui qui a érigé en credo la pratique de la contradiction cohérente. Ainsi le voit-on concasser sans relâche France Galop et ses membres, puis faire preuve d’une mansuétude soudaine quand j’incrimine le laxisme de l’Institution dans les négociations internationales.
C’est maintenant au tour de l’affaire Antonius Pius, gagnant moral de tous les observateurs, de passer au moulinet du contre-pied. Ce faisant, Sea Bird endosse l’habit de Cassandre, en clamant envers et contre tous le nom de Diamond Green, et réveille le mythe du Centaure, sorte de brute mi-homme mi-cheval, qui renaît en Antonius Pius, une drôle de bête qui a oublié son cerveau intelligent dans la ligne droite de Longchamp, parce que tous les chevaux le savent bien, dans la vie, il faut courir droit comme Carl Lewis A défaut de cerveau et de sens de l’équilibre, Antonius Pius a très mauvais caractère, et il n’a pas besoin de fournir un effort violent pour ruer, par exemple, dans l’humerus de Peslier. Contrairement à Sea Bird je pense plutôt que ce cheval a des explosifs dans les jambes et Aidan (que je m’obstine à appeler David) O’Brien ferait mieux de murmurer à ses oreilles, lui mettre des œillères et lui faire voir un ophtalmo au lieu de raconter des salades à la télé anglaise.
Et pourtant. Je dois le dire, j’avoue avoir été tenté de donner à Diamond Green le bénéfice virtuel de la victoire. En fait je n’ai pas réussi à me résoudre à cette idée, osée certes, mais tout à fait crédible, parce que l’examen clinique de la course auquel je me suis astreint ne m’en a pas totalement convaincu et je me suis peut être trop vite rangé au consensus. J’ai donc simplement conclu que Diamond Green aurait menacé Antonius Pius -ce nom m’énerve-. Mais il m’a laissé, cet examen, comme un arrière goût…
Enfin, sur l’analyse d’American Post, je partage totalement l’avis de Sea Bird. Moins sur Spencer, car de la confiance, ce n’est pas dans le St george qu’il faudra en avoir mais dans le Derby ou les King au moment ou il faudra choisir entre plonger à la corde et déboiter. Au final de tout ça, il ne me reste plus, qu’à tirer mon chapeau à l’intervenant qui contre l’unanimisme ambiant a proposé une superbe et courageuse analyse.
Comme quoi. |
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