Groupe I
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le 27/7/2003
De : Agincourt à côté de Nancy (54)
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Bonjour à tous!
Je voulais juste rendre compte de deux expériences totalement opposées qui montrent bien que les courses peuvent être fantastiques et malheureusement parfois dramatiques...
Cette année, la plupart des chevaux de l'écurie courrent en haies... moi qui ai toujours eu quelques appréhension avant ce genre de courses! Il a bien fallu s'y faire! lol
Entre autres, j'ai retenu particulièrement deux journées où les chevaux ont couru en haies...
Un dimanche chaud et ensoleillé, un grand gris, beau modèle à la stature de sauteur allait courir à Wissembourg, hippodrome qui lui avait plutôt réussi l'année précédente : il y avait obtenu une seconde place.
Mais cette année ne devait pas être la bonne : c'était la dernière course de la journée. Les tribunes étaient encore pleines de monde, il faisait doux grâce au petite vent frais qui s'était levé en cette fin de journée. Bref, un cadre idyllique avec de beaux chevaux luisants de sueurs, prêts à donner leur maximum.
Quand la sonnerie du départ a retentie, ns ns sommes dressés pour suivre au loin les chevaux. Le grisou est arrivé et devant le tribunes, il a légèrement tapé dans la haie.
La haie suivante, quelques mètres plus loin, lui fut fatale : il l'a littéralement traversé, y laissant un trou béant la où sa jambe avait heurté la structure de la haie.La haie n'était pas bien haute, et il arrive que certains chevaux fassent moins attention lors de leur saut, "laissant le cul dedans" comme le disent les jockeys.
J'ai vu son jockey le freiner immédiatement et tomber à bas du cheval qui s'arrêtait péniblement.
Je me suis mise à courir pour aller le chercher, j'espérais intérieurement que ce n'était rien, une blessure à la jambe mais pas grand chose... pourtant, j'ai entendu dans ma course un entraineur présent me dire :" ton cheval s'est brisé la jambe".
Et oui, le métier parle de lui-même, les entraîneurs ont un coup d'oeil imparable et peuvent juger de la gravité d'une situation à un seul regard.
C'était la première fois qu'un cheval de l'écurie, qui plus est un cheval que j'adorais et que je montais fréquemment à l'entraînement, mourrait sous mes yeux.
Etant à chaud, il ne sentait pas la douleur et restait là, à nous regarder sans s'affoler, sans comprendre, avec ds le regard une pleine confiance en nous, comme s'il pensait qu'on pouvait faire quelque chose pour lui. Mais la jambe était belle et bien brisée, l'os fracturé totalement.
Nous l'avons dessellé, on lui a enlevé ses protections désormais inutiles et en attendant l'intervention du vétérinaire, nous lui avons donné de l'herbe.C'était insensé, du moins inutile, mais c'était les derniers brins d'herbe qu'il mangerait et au moins, ça lui permettait de s'intéresser à ça plutôt que de s'affoler.
Le vétérinaire a fait l'injection, la bache s'est avancée et je suis restée jusqu'à ce que sa respiration s'arrête totalement.
Ensuite il a fallu rentrer aux boxes, portant la bride et les guètres, supportant les regards autour.
L'attitude de certains était déplorable. Bien sûr la majorité des gens étaient corrects mais certains ont eu un comportement abbérant dont il est inutile que je fasse étalage... mais cela m'a surprise et écoeurée...
Cependant, les courses apporte aussi des moments de bonheur intense !
Pas plus tard qu'hier,Bella Naida, grande jument dégingandée, noire, la mine curieuse et un tempérament très nerveux courrait à Vittel.
"Ptite" ne paie pas de mine, et comme l'a dit son jockey : "c'est une crevette mais elle donne tout ce qu'elle a"
L'été dernier, elle manquait encore de force, apprenant son métier de cheval de courses. Depuis septembre, c'est une cavalière d'entraînement qui la monte chaque jour. En plat, elle n'a jamais obtenu de résultat, toujours 6 ou 7ème.
Trop faiblarde, pas assez costaud... mais tellement nerveuse que même avec une ration quotidienne considérable, la miss ne grossissait pas.
On l'a alors "envoyé sur les balais".
Elle s'est révélée être une excellente sauteuse, et contrairement à ce qu'on aurait pu croire, sauter la détendait.
A l'entrainement, elle adore aller "sautiller" de temps en temps après son tour de piste!
Depuis qu'elle courre en haies, Bella a tjs pris des places, jamais plus loin que 5ème! Mais elle n'avait encore jamais gagné...
Hier, elle courrait pour la première fois à VIttel.
Pour ne pas changer à ses habitudes, elle regardait partout, totalement dépaysée.
Au moment d'aller au rond de présentation, nous avons croisé un gros ardenais monté et galopant lourdement qui revenait de la piste où avait lieu entre autres une démonstration d'attelage.
Très surprise, "ptite" s'est tendue et cela s'est accentué dans le rond de présentation. Elle est toujours comme ça : une fois dans le rond, elle se met en écume en un rien de temps et quand elle revient de la piste, elle est moins mouillée qu'avant son effort! Précisons que cela montre bien qu'elle se détend pendant le parcours!
Elle est restée 6-7ème pendant un bond moment puis s'est rapprochée quand le cheval qui faisait écurie avec elle a pris la tête.
Dans le dernier tournant, la jument est alors venue, prenant la tête au saut de la dernière haie.
Et là elle s'est détachée, seule en tête.
A 50mètres du poteau, deux chevaux sont venus l'attaquer, dont un très franchement!
J'étais hystérique, la stimulant de la voix.
Mais je m'époumonais inutilement: brave comme tout, bella accélérait d'elle même, refusant de céder le terrain!
Et c'est en tête qu'elle a franchi le poteau d'arrivée pour notre plus grand bonheur!! Elle méritait bien de gagner enfin sa course!
Voilà, deux expériences radicalement opposées mais dont je voulais vous faire part!
bisous
Merci à tout ceux grace à qui je vis chaque jour des moments inoubliables depuis avril 2004 !
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J'ai vu parfois dans le regard d'un cheval la beauté inhumaine d'un monde d'avant le passage des Hommes ... BARTABAS |
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Les aléas des courses
