Groupe II
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le 28/5/2007
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Article ParisTurf.com
Laurent Viel n'a pas apprécié de voir sa pensionnaire Rose de Grugy déclarée non-partante dans le quinté de mardi à Enghien. Il nous a fait parvenir cette lettre, qu'il a adressée à Bertrand Bélinguier, président de France Galop.
À quelques heures des remises des Cravaches d'Or de plat et d'obstacle (N.D.L.R. : cette lettre nous est parvenue dans la soirée de mardi), je tiens à vous faire part de mon mécontentement, lié au désagrément suivant :
Mardi, je devais courir le quinté d'Enghien avec ma jument Rose de Grugy, associée à David Berra. Malheureusement, ce dernier s'est accidenté la veille au Lion-d'Angers, souffrant d'une lésion à un pied.
J'ai donc envoyé ma cavalière, Élise Chayrigues, à Enghien pour le remplacer. Élise étant tombée vendredi à Auteuil, le médecin de l'hippodrome, le docteur Masson, lui avait demandé de passer un scanner, sa reprise ne pouvant avoir lieu à moins de 72 heures, après passage devant un médecin agréé de France Galop. C'est ce que nous avons fait, Élise ayant été déclarée apte lors des déclarations de monte réalisées ce matin à 10 h 30 pour les courses de Moulins.
Or, à son arrivée sur l'hippodrome d'Enghien, elle s'est vu signifier son interdiction de se mettre en selle, sous prétexte qu'il faut observer une période de deux jours supplémentaires, en plus des 72 heures demandées par le médecin.
Personne ne nous avait avertis de cette mesure et, si Élise avait monté sur un champ de courses de province où les déclarations ne sont pas obligatoires, elle aurait pu se mettre en selle.
Ce mardi, j'ai donc déplacé mon garçon de voyage, ma jument est arrivée à Enghien avec une bonne chance dans le quinté, et je n'ai pas couru alors que ma cavalière était déclarée apte par un médecin de France Galop !
Vous pouvez imaginer les frais engagés. Alors que je n'avais pas fait non-partant, les commissaires ont pris cette décision, sans notre accord.
Nous voulons attirer votre attention sur la perte financière subie, sur les paris effectués par les parieurs et qui ont été transformés à leur insu, et sur l'incohérence de cette décision.
Les médecins ne paraissent pas tous égaux alors qu'ils sont agréés par France Galop. C'est un médecin qui ne la connaît pas, qui ne l'a jamais vue, ni auscultée, qui l'a empêchée de courir.
Je tiens à attirer votre attention sur le fait qu'Élise Chayrigues est une jeune maman très soucieuse de sa santé et de ses charges de famille. Elle n'aurait jamais signé de décharge si sa santé avait été en danger.
De la même manière, je n'aurais jamais autorisé Élise à remonter si j'avais jugé qu'elle courait un risque, même minimum pour sa santé.
Je suis conscient qu'il faut respecter le code des courses, mais il ne faut pas non plus être absurde.
J'adresse ce même courrier à Paris-Turf et autres journaux afin d'expliquer aux parieurs les causes de l'absence de ma jument.
En vous remerciant de votre attention et en espérant que semblable incident ne se renouvelle pas, autant pour moi que mes collègues, entraîneurs et jockeys, je vous prie d'agréer, M. le Président, mes respectueuses salutations.
Laurent Viel, entraîneur de galop. |
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