Groupe I
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le 17/3/2008
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J'ai parcouru un certain nombre des sections de cet article... Difficile hélas de ne pas rejoindre un certain nombre de ces craintes! Passons sur l'avenir d'Auteuil en tant que tel, hélas les problématiques immobilières risquent d'en faire tôt ou tard ce que l'on devine et l'obstacle n'existant pas au Qatar on pourra toujours attendre de l'aide de ce côté là... Il ne reste qu'à en profiter le temps que ça dure!
Pour le reste, l'image de la discipline auprès du grand public (pas toujours servie au mieux par certains professionnels heureusement très minoritaires mais hélas particulièrement visibles) ainsi que les problématiques liées à l'élevage paraissent hélas incontournables...
Pour le premier point, on pourrait commencer par arrêter de chercher à vendre ce sport (car à mes yeux c'en est bien un, quoiqu'en disent les ministères) pour ce qu'il n'est pas. A l'image d'un Tartuffe demandant qu'on cache ce sein qu'il ne saurait voir de son œil pourtant gourmand, Institution et médias confondus nous abreuvent de chapeaux, champagne et "peoples", le tout avec la musique à fond (tel l'orchestre du Titanic pourra-t-on dire) pour mieux passer les drames sous silence, du moins à chaque fois que possible. Qu'un Ubu III ait le mauvais goût de s'effondrer à la vue de tous sitôt le poteau franchi, on aura forcément droit à de longs articles dans les journaux; mais qu'un cheval anonyme s'accidente en queue de peloton dans la ligne d'en face, même à l'heure d'Equidia et du net il faudra vraiment tendre l'oreille pour en entendre parler. Et ça c'est pour le grand public, mais concernant l'organisation sur place c'est bien souvent plus la visibilité du drame depuis les tribunes que la notoriété de celui qui en fait les frais qui dictera la considération qui lui sera portée; ils savent de quoi je parle, ceux qui comme moi, dans les tribunes, avaient le cœur au bord des lèvres en entendant, derrière, provenant du rond, les mesures épiques et en l'occurrence déplacées distillées après chaque épreuve par la sono d'Auteuil tandis que Kap Dream vivait inéluctablement ses derniers instants...
Sauf que, "le public veut du rêve", ont décrété les communicants; "les communicants", argument d'autorité par excellence du XXIème siècle, eux qui sont capables de faire adopter n'importe quelle ânerie sur leurs seules paroles avec une efficacité aussi redoutable que celle avec laquelle "le progrès" (autre argument d'autorité d'un autre temps) n'a cessé de faire multiplier les inepties (parfois même les crimes pourrait-on même dire) pendant des décennies! Alors, on leur en donne, du rêve, on les en abreuve, on les en gave comme des oies même...
Mais, et si les communicants avaient tort?
S'ils n'avaient une fois encore rien compris aux spécificités des courses, à la nécessité pour qu'elles vivent de conquérir un public non pas uniquement de curieux mais un public "au long terme"?
Si l'approche actuelle ne faisait que provoquer des "rendez-vous manqués" entre les courses et ceux qui aimeraient les voire telles qu'elles sont et non telles que certains derrière leurs bureaux ont décidé qu'elles devraient être?
Si ce public potentiel attendait des courses qu'elles soient autre chose qu'un produit de consommation comme les autres, qu'un phénomène de mode saisonnier cantonné aux inénarrables "Dimanches au galop", s'ils en attendaient des connaissances spécifiques, s'ils étaient avides qu'on leur présente hommes et chevaux sous un jour différents des envolées pseudo-lyriques d'un Laurent Broomhead surexcité -- bref, s'ils attendaient simplement qu'on éveille chez eux le respect et la culture des courses et de tout ce qui les entoure?
Et au final, cette connaissance, cette compréhension qui en naîtrait ne seraient-elles pas les meilleures des protections contre les risques évoqués dans l'article de Guillaume Macaire concernant les possibles conséquences d'une éventuelle surmédiatisation des accidents?...
Concernant le second point, ce sera bref, il n'y a hélas pas 36 solutions: pourquoi ne pas créer sur les obstacles une filière classique réservée aux mâles entiers au moins jusqu'à la fin d'année de 4 ans (avec conditions de courses imposant une véritable sélection, et versement d'une partie des allocations conditionné à l'entrée au haras du cheval par exemple)? Ce serait sans doute une piste à creuser, car bien souvent la soi-disant "vocation obstacle" vantée par les haras pour certains étalons n'ayant tout simplement jamais eu l'occasion de sauter un crayon dans toutes leurs (généralement courtes) carrières ne peut que prêter à sourire... |
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