Groupe I
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Attention EasyTrot à ne pas comparer le déferrage des chevaux qui sont pieds-nus à l'année et celui des chevaux de course qui sont ferrés et déferrés occasionnellement.
Une cheval "pieds-nus" demande une attention très particulière et une adaptation souvent lente aux différents terrains. On ne déferre pas un cheval comme on achete un nouveau bridon, sans réfléchir et sans tout faire pour le mettre dans les meilleures conditions possibles. L'adaptation du pied aux terrains se fait lentement, nécessite de la part du cavalier une grande patience car pendant un an, voire plus pour certains chevaux, il faut être à l'écoute de son cheval, savoir quand descendre pour le soulager si nécessaire, et se contenter au départ de petites balades courtes. Très souvent, c'est le manque de patience des cavaliers qui conduit au referrage, leur chevaux ne s'adaptant pas assez rapidement pour leur permettre de continuer à les monter de manière "normale". Et c'est également vrai qu'il faut continuer tout au long de la vie des chevaux à les sortir sur tout type de terrain, pour continuer à les habituer.
Un cheval ferré que l'on déferre et que l'on referre est pour moi une aberation, un non sens. Le cheval n'a pas le temps de se faire à ses pieds nus qu'il est de suite referré. Certes, ça fait gagner du temps à certains, certes la récupération est meilleure. Mais pour moi, on ne compare pas un cheval pieds nu à un cheval de course déferré pour lui permettre de meilleures performances.
Maintenant, oui en effet, les chevaux pieds nus ont très souvent moins de problèmes de pieds, et une meilleure récupération. Le mien est pieds nus, je n'ai eu aucun problème de pourriture de fourchette cet hiver alors que je voyais les propriétaires d'autres chevaux aller et venir avec des produits pleins les mains. Il n'éprouve pas de difficultés à suivre les autres chevaux, sur des terrains très caillouteux et ce aux trois allures (il est même souvent devant). La seule différence entre moi et les autres, c'est que si le cheval ne veut pas avancer en extérieur, je ne le force pas. Il choisit lui même son terrain. Je n'ai pas eu lors du déferrage de problèmes particuliers, pas d'abcès ou de seimes. Pas de boiteries non plus, pas de gène particulière. C'était plus facile pour moi parce que j'avais un jeune, qui ne sortait pas avant d'être déferré, et que j'ai commencé par beaucoup de petites balades pour qu'il s'habitue.
Je ne suis pas contre le déferrage, je pense que c'est la solution qui convient le mieux à MON cheval. Ce n'est pas pour ça que je pense que c'est bon pour tous les chevaux. Certains sont trop sensibles pour pouvoir s'habituer correctement. Il faut adapter au cas par cas, et ne pas faire de généralités en disant "c'est mieux pour tous". Par contre, ce qui m'agace beaucoup, c'est les donneur de leçons qui me disent que mon cheval va avoir des problèmes de tendons (???), qu'il risque d'être à la traine par rapport aux autres (???), que les fers permettent d'absorber les vibrations provoquées par le choc contre le sol, j'en passe et des meilleures. Je pense que sur la question, on a affaire à des personnes beaucoup trop extrêmes, que ce soit d'un côté comme de l'autre. Entre les "pro-pieds nus", qui ne jurent plus que sans les fers sans se demander si l'adaptation ne va pas être trop difficile pour un cheval de 15 ans ayant été ferré toute sa vie, et les "anti-pieds nus", qui comportent beaucoup de maréchaux (comme c'est étrange d'ailleurs) et qui nous sortent des théories invraisemblables sur les bienfaits des ferrures, je ne peux que conseiller aux personnes désireuses d'en apprendre plus sur la question de se renseigner par leurs propres moyens, tout en gardant l'esprit ouvert.
PS: par contre, je suis contre les mauvaises ferrures (j'ai un cheval qui met du 4, qui avait été ferré en 0, et ce n'est pas un cas isolé, ça arrive malheureusement très souvent). Et si je dois reprendre les paroles de mon propre maréchal ferrand, il vaut mieux parfois un bon parage qu'une mauvaise ferrure... |
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