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 # 198 ≡ Re: OFFSHORE DREAM - Le parcours de rêves- 1 |
Groupe II
505 posts depuis
le 16/9/2002
De : PARIS
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Le rêve américain.
Avec 35 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (plus d’un habitant sur dix), son armée prétendument « gendarme du monde » bafouée partout où elle affronte des maquisards nationalistes chaussés de vieux pneus ou des miliciens enturbannés se réclamant de Dieu, championne du monde de l’émission de CO2 et dirigée par un ex-alcoolique qui se croit guéri de son intempérance par l’intervention divine, l’Amérique ne peut plus guère faire rêver d’autre, qu’un ministre français en exercice, candidat à la présidence de la République.
Toutefois, le rêve américain subsiste dans les têtes et les cœurs des membres de la planète « trot » chaque dernier dimanche de janvier. Non pas pour les espoirs de justice et de liberté que l’Amérique inspirait aux créateurs de l’épreuve éponyme il y a près de 90 ans, mais parce que celle-ci, reine de l’hippodrome du plateau de Gravelle, crée les mythes et nourrit la légende de l’Histoire des courses.
Les éditions 2007 du Prix d’Amérique et de Cornulier resteront dans les mémoires comme celles du renouvellement des générations au moment même où cette question faisait l’actualité en début de meeting.
Après ONE DU RIB défaisant ses aînés sous la selle, OFFSHORE DREAM fit de même à l’attelage, battant au passage le record de l’épreuve afin prouver aux vieilles gloires de Vincennes que le temps où elles gravaient leurs noms dans le marbre des palmarès est désormais révolu.
Tout a été dit et écrit sur l’aspect rafraîchissant des résultats des deux épreuves phares de Vincennes et je n’y ajouterai mot que pour souligner l’aspect cyclique du phénomène.
Inspirés par l’identité de l’entraîneur driver du vainqueur, de nombreux chroniqueurs ont évoqué la gloire passée du grand père de celui-ci, Henri Levesque, qui fit courir dans le prix d’Amérique les MASINA, OSCAR RL, PLUVIER III, ROQUEPINE, SABI PAS, UPSALIN, VACARES II j’en oublie probablement, et ce, bien souvent dès 5 ans.
D’ailleurs ce Prix d’Amérique 2007 où l’insolent OFFSHORE DREAM* a fait du « petit bois » des hiérarques JAG DE BELLOUET, KESACO PHEDO, KAZIRE DE GUEZ et autre JARDY parmi lesquels, pensait-on, devait obligatoirement se trouver le vainqueur, offre bien des similitudes avec l’édition de 1969 où cette année là le quatrième sacre de ROQUEPINE ne devait être qu’une formalité.
La victoire du 5 ans UPSALIN devant UNE DE MAI et TOSCAN le revenant (meilleur 4 ans de sa génération il avait été absent des pistes pendant toute son année de 5 ans) sur une ROQUEPINE terminant « nulle part » à la cote de 2/10 fit l’effet d’un cataclysme dans les allées et les tribunes de Vincennes (c’était les anciennes exposées à tous les vents). Pensez-vous Môssieur ROQUEPINE** battue ! Nous sommes tombés dans l’irrationnelle… Heureusement, le vainqueur faisant écurie gagnante, cela minimisa l’épaisseur du tapis de tickets perdants jetés au sol.
J’ai lu sur ce site l’avis dépité d’un internaute sur les conditions de qualification aux gains des concurrents au Prix d’Amérique. Il est vrai qu’il s’agit d’un système discutable voire stupide lorsqu’il empêche comme l’an dernier un ancien vainqueur à participer à l’épreuve (KESACO PHEDO) et a un autre d’y faire sa rentrée hivernale (NI HO PED D’OMBREE). Toutefois l’idée de procéder sur cette épreuve à une participation sur invitation ne me parait pas appropriée.
En revanche, je trouve cette proposition parfaitement adaptée au Prix de France, présenté à tort comme la revanche du Prix d’Amérique, dont la distance 2100 mètres et le type de départ (autostart) sont plus conforme à l’universalité des courses de trot.
Voilà, l’an 2007 est désormais celui du renouvellement des acteurs dans le paysage « du trotting », peut-être le sera-t-il aussi dans le paysage « politique » ? Rien n’est moins sûr…
* Dans sa présentation des concurrents participants au Prix d’Amérique les chroniqueurs de Paris Turf disaient d’ OFFSHORE DREAM qu’il devait pulvériser son record de 1’ 14’’4 sur la distance pour espérer faire l’arrivée. Certes, mais c’était oublier que le propre de la jeunesse c’est d’avoir les capacités à progresser et à améliorer ses performances.
** ROQUEPINE était un véritable métronome, après son règne aucun autre cheval n’a dégagé auprès du public une telle image de régularité et d’inéluctable, même OURASIE.
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| 02.02.07 - 18:48 |
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