Groupe I
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le 11/11/2006
De : monde
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Remarque sur la nécessité naturelle: Platon rappelle à raison la vanité de la course frénétique, cette fuite en avant dans l'artifice de tout genre, cette soif inextinguible, sanguinaire, impitoyable et délirante, de résultat immédiat, de productivité intensive. Quand ça gagne des domaines de production qui ont un rapport direct avec le vivant et avec sa (re)-production,la situation devient incertaine, critique; le terrain - glissant...et attention aux sables mouvants ! Le "cauchemar de Darwin" ou l'épouvantail de notre logique du résultat ( parce qu'il faut bien voir que ça ne sort pas du néant même si ça pourrait bien nous y mener...), cette chose hideuse, acceptons de la regarder en face, autrement dit consentons à reconnaître que nous nous trahissons, que nous trahissons notre nature, à tous les sens du terme : traitres, lâches à bout de souffle dans une fuite désespérée, toujours prêts à réviser le sens des mots jusqu'à faire d'eux des coquilles vides ( responsabilité, solidarité, fraternité, égalité, équité, liberté...), qu'est-ce qui nous fait courir ainsi ? La fatigue vient vite, mais avec les outils que nous avons en main, nous croyons pouvoir nous mettre à distance et faire courir les autres, manipuler, jusqu'aux gènes... Et le pire c'est que parfois ça marche, apparemment... Et puis un jour, voilà un monstre qui frappe à la porte... qui va-t-on invoquer ou supplier ? Une intelligence artificielle peut-être ( depuis qu'on en est au connexionnisme, on est quand même en droit d'espérer un miracle ! ) ? Une volonté supérieure irritée qui pourrait tout balayer pour permettre un nouveau départ ?...
Quand accepterons-nous de devenir adultes ? Quand comprendrons-nous qu'être libre, collectivement et individuellement, c'est précisément suivre la nécessité de la nature, de sa nature, sa propre nature, la propre nature de tout ce qui est ?... |
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