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§protagoras # 135 ≡ Re: PS à l'exterieur toute l'année : resultat en course?
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protagoras
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le 11/11/2006
De : monde
Voici ce que publie le centre de recherches de Lethbridge au Canada au sujet du Séneçon Jacobée :


" Séneçon jacobée (Senecio jacobaea L.)

P. Harris

Description1, 5, 7, 8, 11, 13, 14 : Le séneçon jacobée est une plante herbacée vivace de la famille des Composées. La plantule passe une ou deux années sous forme de rosette, puis produit une ou plusieurs tiges cannelées, hautes de 30 à 150 cm, ramifiées dans leur moitié supérieure. Les capitules sont réunis en un corymbe terminal et apparaissent à la fin juillet et en août. Chaque capitule, d'un diamètre de 12 à 25 mm, compte 12 à 15 rayons jaune doré et un seul rang de bractées. Les feuilles des plantules et des jeunes rosettes sont ovées et entières, tandis que celles des tiges et des rosettes plus âgées comportent jusqu'à six lobes arrondis, plus ou moins crépus, eux-mêmes divisés en deux ou trois parties. Par contraste, les 27 espèces de séneçon indigènes du Canada ont des feuilles simples ou divisées une seule fois et munies de dents aiguës. Les feuilles broyées du séneçon jacobée dégagent une odeur désagréable. Les anglophones des Maritimes appellent souvent la plante stinking willie, allusion à William Cumberland, général anglais responsable du massacre des Jacobites, en 1745. Le nom français “jacobée” pourrait sembler avoir la même origine, mais il est en fait plus ancien.

Le séneçon jacobée est indigène d'Europe, où il est présent depuis la Méditerranée jusqu'à 62° 30' de latitude nord et depuis l'Atlantique jusqu'à la Sibérie et l'Asie Mineure. Il pousse depuis le niveau de la mer jusqu'à une altitude de 1 600 m. L'humidité joue un rôle important dans la levée des plantules, dans la croissance de la plante et dans sa régénération après défoliation13 ou à partir de bourgeons racinaires après la mort de la tige florifère10. C'est donc dire que le séneçon jacobée préfère les climats de type maritime. Il tolère une ombre légère, mais vient mieux dans les lieux ouverts et est particulièrement commun dans les lieux à faible concurrence végétale, comme les pâturages surexploités et les dunes. Les racines sont mycorhizées par des champignons qui améliorent probablement la nutrition de la plante dans les sols pauvres ou en présence d'une concurrence végétale.

Le séneçon jacobée est pollinisé par les insectes et produit jusqu'à 150 000 graines par plante, de sorte qu'il n'est pas sensible à la destruction de ses graines ou de ses fleurs. Il s'hybride avec quatre espèces européennes, le S. aquaticus, le S. cineraria, le S. ercifolius et le S. alpinus. Le vent contribue peu à la dissémination, car 31 % des graines tombent à moins de 1 m de la plante et 89% à moins de 5 m. Les graines sont toutefois dispersées par les animaux et peuvent germer dans le fumier de moutons. Dans un sol argileux-loameux, on a observé que 1% des graines des 2 cm supérieurs étaient viables après 7 ans et que cette longévité atteignait 20 ans à une profondeur de 20 cm.

Dans les milieux humides où l'herbe est tondue, comme les terrains de golf, le séneçon jacobée demeure à l'état de rosette et se perpétue par ses bourgeons racinaires. Dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, les tiges défoliées pendant l'été refleurissent à l'automne, et les graines arrivent à maturité au début décembre. Le collet peut mourir après la floraison, mais, dans les milieux humides, les bourgeons racinaires produisent de nouvelles rosettes.2

Le séneçon jacobée a probablement été introduit à Pictou (Nouvelle-Écosse) vers 1850, à Tignish (Île-du-Prince-Édouard) en 1888 et à Nanaimo (Colombie-Britannique) en 1913. Le premier spécimen d'herbier a cependant été récolté en 1950. Au Canada, les principales infestations de séneçon jacobée se rencontrent dans les Maritimes et dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, mais des infestations sporadiques ont été signalées au Québec et en Ontario. Cependant, le séneçon jacobée est une mauvaise herbe en Europe centrale, et l'introduction d'une telle souche continentale risquerait de donner à ce problème régional une envergure nationale.

Nuisibilité3, 4, 6, 8, 9, 10 : Tant à l'état frais qu'à l'état sec, le séneçon jacobée contient des alcaloïdes de type pyrrolizidine qui ne sont pas en eux-mêmes toxiques mais s'oxydent dans le foie et s'y transforment en pyrroles. Les pyrroles se fixent à l'ADN, empêchent la division cellulaire et provoquent des insuffisances hépatiques cumulatives et la mort. Toutefois, la dose létale (5 à 20 % du poids vif) peut prendre 1 à 18 mois avant de produire des effets visibles. Les bovins et les chevaux, surtout les jeunes, sont sensibles à la plante, même s'ils peuvent en consommer de petites quantités pendant de longues périodes sans être affectés. Les moutons et les chèvres sont plus résistants (chez la chèvre, la dose létale est de 125 à 400 % du poids vif). Les alcaloïdes altèrent le goût du miel et du lait (dont la teneur en matière grasse est réduite), mais leur concentration y est probablement trop faible pour être toxique.

Les bovins ne broutent généralement pas le séneçon jacobée, qui est toutefois difficile à éviter lorsque les rosettes (souvent à raison de 15/m2) poussent mêlées aux graminées dans tout le pâturage. En 1982, 29 % des pâturages de l'Île-du-Prince-Edouard étaient infestés, dont un tiers gravement, et les pâturages utilisés comptaient 1,7 à 4,3 sujets florifères/m² et 63,8 rosettes/m². Avant que des mesures de lutte biologique ne soient mises en oeuvre dans la région côtière de l'Oregon, les pertes annuelles de bovins atteignaient souvent 5 à 10%. Au Canada, les pertes étaient probablement du même ordre; chez les bovins abattus provenant des régions infestées, le foie est atteint dans la plupart des cas.

Les pulvérisations de 2,4-D ou de Banvel éliminent le feuillage du séneçon jacobée (et du trèfle blanc), mais les racines se régénèrent souvent. De plus, le 2,4-D fait augmenter la teneur en glucides hydrosolubles et en pyrrolizidine du feuillage pendant plusieurs semaines, ce qui accroît son appétibilité et sa toxicité. Le réensemencement d'un pâturage dont le sol a été travaillé et fertilisé ou simplement fertilisé élimine le problème jusqu'à ce que le pâturage se dégrade. Chez certaines espèces indigènes de séneçon, les alcaloïdes de type pyrrolizidine atteignent leur teneur maximale entre le milieu et la fin de l'été, et les bovins peuvent en être retirés pendant cette période; toutefois, chez le séneçon jacobée, la teneur en alcaloïdes reste élevée pendant toute l'année. Le fauchage, l'arrachage ou le sarclage ne sont pas des moyens de lutte efficaces. On peut faire brouter le séneçon jacobée par des moutons ou des chèvres, mais le gain de poids de ces animaux est alors plus faible.

Dans les Maritimes, les rosettes du séneçon jacobée sont souvent attaquées par une enrouleuse, le Cnephasia virgaureana.

Lutte biologique2, 3, 12 : Des chercheurs de Nouvelle Zélande ont entrepris des études sur le séneçon jacobée et ses ennemis en Grande Bretagne en 19271. En Europe, 22 insectes ravagent les fleurs, les tiges et les feuilles du séneçon jacobée, et 10 insectes en consomment les racines. Cinq de ces insectes ont été établis au Canada.

La défoliation causée par un papillon de nuit, le Tyria jacobaeae, peut réduire la production de graines et la survie hivernale du séneçon jacobée dans les Maritimes, où la saison de végétation est courte. Cependant, à long terme, dans les Maritimes et en Oregon, le ravageur n'a eu aucun impact observable sur la biomasse de la plante. Dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, comme ailleurs, ce sont les fluctuations d'origine climatique des populations de séneçon qui ont pour effet de réprimer ce ravageur, et non l'inverse.

Le Botanophila seneciella, diptère des capitules de graines, évite généralement les peuplements de séneçon jacobée, où il risque fort d'être mangé par le T. jacobaeae. Il recherche plutôt les petits sujets isolés.

Dans les régions à hivers doux, comme le sud-ouest de la Colombie-Britannique à moins de 800 m d'altitude, le coléoptère radicicole Longitarsus jacobaeae adopte une stratégie de recherche et destruction qui élimine le séneçon jacobée, sauf les graines enfouies. De nouvelles infestations apparaissent lorsque le sol est perturbé, mais elles sont, en situation idéale, repérées rapidement par le coléoptère. À de plus hautes altitudes et dans les Maritimes, ce ravageur commence à se reproduire trop tard pour être efficace. Dans l'ouest de l'Oregon, il est en grande partie responsable d'une réduction de 93% des populations de séneçon jacobée et a permis d'éviter des pertes annuelles de plus de cinq millions de dollars. Le L. flavicornis, étroitement apparenté, a besoin d'un climat plus chaud et comptait pour 10% de la population du genre Longitarsus dans une localité chaude de l'île de Vancouver. Dans le nord de la presqu'île Avalon (Terre-Neuve), le séneçon jacobée est attaqué massivement par le L. succineus. En septembre, l'alimentation des femelles en train de pondre donne aux feuilles de certaines rosettes l'apparence d'une dentelle, mais l'action de ces insectes est moins efficace que celle du L. jacobaeae en Colombie-Britannique. De plus, ce coléoptère a été relevé sur d'autres genres de Composées, comme les chrysanthèmes, les tanaisies et les eupatoires, et ne peut donc être utilisé ailleurs.

Le Cochylis atricapitana, lépidoptère qui se reproduit en été et consomme le collet ainsi que d'autres organes de la plante, commence à décimer les populations de séneçon jacobée de Nouvelle-Écosse. S'il faut trouver d'autres auxiliaires de lutte biologique pour les Maritimes, les candidats les plus prometteurs devraient être des rhizophages provenant de régions où l'hiver débute tôt et où les précipitations annuelles sont réparties de la même manière que dans les Maritimes. "
cf http://res2.agr.ca/lethbridge/weedbio/plant/btanrag_f.htm

Donc attention au foin sur le moyen et long terme...
14.08.07 - 15:57 Profil Visiter le site
 

   

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