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216 posts depuis le 4/5/2007 De : le mans
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Catégorisation des poulinieres par la SECF Catégoriser les poulinières devrait être une aide concrète et un outil de travail fiable pour les éleveurs et non une sanction sans réel fondement ni objectivité. Or, nous nous attacherons à démontrer ici que le système est non seulement injuste mais aussi archaique. A- Injuste de par son système et sa logique 1- Catégorisation des poulinières d’après leur carrière de courses : Il a été largement prouvé aujourd’hui que nombre de bonnes poulinières n’ont jamais vu un champ de courses. Or, les textes en vigueur éliminent de l'élevage des juments qui, accidentées ou pour d’autres raisons, n’ont pas pu accéder à la compétition alors qu'un nombre certain d'entre elles ont des origines meilleures et à préserver que d'autres ayant couru, qualifiées pour l'élevage parfois sur une seule course. 2- Catégorisation des poulinières d’après leurs productions : Le système ne prend pas en compte les avortements et les années blanches. De plus, on demande aux poulinières une moyenne sensiblement de 33 % de produits qualifiés pour qu'elles puissent continuer à procréer, condition que l'on n'impose pas aux étalons..... - Classification par les records chronométriques de leurs produits : Le système ignore la variabilité des terrains. Sur la même distance, un record à Vincennes, n'est pas équivalent à un autre obtenu au Mans, ou à Lyon. Autre discrimination illustré par un simple exemple qui démontre l'aberration des critères de sélection pour l'élevage : une jument aux origines "moyennes", ayant des performances médiocres sans victoire, pratiquement sans gains et courant sur la piste très rapide des 2 450 mètres de Caen obtient une septième place qui la classe immédiatement en première ou deuxième categorie. Elle en a donc parfaitement le droit d'être poulinière aux vu des Textes en vigueur mais est-elle meilleure pour l'élevage qu'une autre aux très bonnes origines ayant gagné une ou plusieurs fois sur les 2 850 mètres d'un champ de courses de province nettement moins rapide et qui se retrouve classée en troisième ou quatrième catégorie avec la pénalisation que cela implique ....? De plus, le système tend à faire débuter en courses nos poulains de plus en plus jeunes, les propriétaires éleveurs se voyant contraint de courir coûte que coûte pour "sauver" leurs poulinières ou permettre seulement à leurs pouliches d'accéder au droit de procréer. Il est fort probable que nous ne verrons plus, d’ici peu, nos meilleurs éléments courir au-delà de leur 5 ans, vu les efforts physiques et moraux demandés dès leur plus jeune âge. L’effet est inéluctable et s’il existe déjà dans le galop, on commence à le voir apparaître dans le trot comme le montre par exemple le dernier meeting de Vincennes où de nombreuses courses ne dépassent plus les 10 participants. On tue progressivement mais surement ce qui faisait l’essence même du Trot et son exception française ainsi que l’intérêt et la passion de nos parieurs, qui font vivre la filière, à suivre nos trotteurs sur de longues carrières de courses. B/ Un système archaïque : Si nous avons déjà prouvé que son coeur même ne repose sur aucun critère déterminant et que pire, il est dangereux pour l’ensemble de notre filière, il se veut de plus en plus hermétique aux nombreuses avancées scientifiques. - Il est maintenant prouvé que la consanguinité conduit, le plus souvent, à accumuler les tares. Quel intérêt a-t-on encore aujourd’hui à fermer ce stud-book, qui laisse apparaitre déjà un taux critique moyen de 6% de consanguinité ! Certain ne s’y sont pas trompés il y a quelques années en allant à de nouveaux courants de sang apportés par le standarbred américain. - De nombreuses études on réussit à développer de nouveaux indices (BTR/ génome), qui, même s’ils ne sont pas encore parfaits, reposent sur des bases solides puisque testés à grande échelle. Ces indices pourraient être en tout cas le début d’une réflexion, sur la question de l’amélioration génétique du trotteur français, enfin si cela est un réel enjeu pour nos instances. - Le système actuel ne repose sur aucune réelle étude scientifique et il a été élaboré sans aucune transparence ni réelle concertation par des instances qui, de par leur statuts, se voient influencées par une minorité préoccupée par la défense de ses propres intérêts. La SECF est obnubilée par la réduction des naissances alors qu'il s'agit d'une erreur fondamentale. Moins de diversité dans les origines donne moins de variabilité génétique ce qui conduit à un appauvrissement inéluctable de la race Trotteurs Français. Le cœur même du système doit donc être revu en profondeur car il est dangereux à moyen terme en ne privilégiant qu'une catégorie restreinte de ses acteurs sur le court terme. Les statuts des instances doivent donc corrigés pour qu'une réelle démocratie règne enfin dans notre filière afin de soutenir les plus petits de ses acteurs mais aussi pérenniser et sauver la passion du Trot en France. |
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