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Platon |
# 22 ≡ Re: Carrière de course et génétique |
Groupe I
1581 posts depuis le 20/2/2007 De : La Vienne (86)
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TOP-PRICE, Citation :Personnellement je crois beaucoup dans la génétique. Mais votre points de vue m'intéresse beaucoup et je me demande que recherchez vous lorsque vous effectuez vos croisements?
Un croisement a plusieurs fins. Avec un croisement, on obtient chercher des courants de sangs que les éleveurs s'ingénient à travailler : in / out / breeding et toutes les autres formules ...... Avec un croisement, on peut aussi apporter de la précocité et de la vitesse (les deux sont liées) Avec un croisement, on peut aussi produire le cheval à la mode, le fils de tel étalon dont on se souvient encore des exploits sur l'hippodrome. Avec un croisement, on peut aussi viser à produire un cheval économiquement recherché Avec un croisement, on peut aussi assembler les meilleurs performances en vue de les répéter avec ....... je vous laisse le relais ...... tout ceci est bien connu de tout les éleveurs.
Tout ceci est partiellement juste, car la génétique, après avoir été "montée" sur une feuille de papier doit encore démontrer que les gamètes s'assembleront bien selon les plans de l'éleveur (???) et c'est rarement le cas !
Génétique oui, mais surtout, donner les conditions nécessaires à l'extériorisation, la réalisation, l'expression de ce capital génétique. C'est fondamental à la réussite. La génétique n'est qu'une potentialité de réussite et selon moi, ce n'est pas un moyen direct de performance. Trop d'excellentes génétiques ne passent pas le poteau ! Si la génétique était ce que l'on croit, elle devrait suffire à gagner. Et non, une bonne génétique peut permettre un meilleur entrainement, si un bon métabolisme est crée chez le cheval. Le vrai frein à la réussite d'une course réside dans les douleurs. Or les origines douloureuses sont bien étrangères à la génétique sauf les pathologies héréditaires. Elles proviennent soit d'un travail préparatoire insuffisant soit d'un métabolisme défectueux mais pas de la génétique. Chez les humains, une famille nombreuse est souvent composée de propres frères et sœurs très différents avec la même génétique ... le phénotype (forme) est différent. Lorsque vous jugez un cheval, c'est le phénotype que vous regardez et vous appréciez la généalogie .... mais, à quoi ressemble-t-elle ???? vous en recherchez son expression dans le modèle. Pour me résumer, la génétique c'est le "cadre" avec lequel, il faut composer.
Lors d'un croisement j'essaie de réunir le plus possible de facteurs donnant le bon cheval : Choix père et mère (papiers, distances, généalogie, performances,) Corrections de modèles (taille, construction, caractères, psychisme, .....) car un cheval court avec son physique Correction des pieds, qui souvent justifient les chevaux de terrain lourd ou sec mais aussi déterminent une partie importante de la locomotion. Correction du tempérament pour les chevaux timides. Certaines conditions physiologiques au moment de l'accouplement orientent le tempérament homéopathique du sujet à naitre. je suis prêt à parier que certaines juments donneront de meilleurs poulains avec une saillie le matin et d'autres l'après-midi, et d'autre encore seront influencées par la météo, le stress, l'embonpoint, etc .... Souvent, les mêmes "bonnes juments" donnent les gagnants ou les "mauvaises" les perdants.
Tout un programme, mais d'année en année, certaines choses se confirment. Et que les éleveurs se rassurent, les papiers sont de vrais réserves de performances, les généalogies sans performances sont de plus en plus rares grâce à la sélection génétique aveugle mais bien présente : en attendant que l'on comprenne mieux les facteurs de transmission et d'expression des gènes. Rendez-vous à plus tard ....
[ Edité par Platon 31.05.2008 - 18:23 ]
Platon : Blog: Les petits éleveurs de PS Site collection équestre : www.psreditions.com "Le bruit ne fait pas de bien ; le bien, pas de bruit." |
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30.05.08 - 13:33 |
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Anonyme |
# 17 ≡ Carrière de course et génétique |
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Tabasco, Citation :Toutes les autres raçes animales ont montrées qu'il existait un lien évident entre la performance et l'héritabilité ... il n'y a aucune raison à priori que les Purs y échappent.
Je suis d'accord avec vous pour l'héritablité ... , pour le lien avec la performance je vous dirai oui et non car si vous croisez ( par exemple ) un petit fils de Northern Dancer mauvais en course avec un joli modèle avec une petite fille de Northern Dancer mauvaise en course avec un joli modèle, il peut très bien en ressortir un crack miller, ceci est imagé mais schématise bien ce qu'est la magie de l'élevage ....
robin |
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21.05.08 - 22:20 |
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Anonyme |
# 16 ≡ Carrière de course et génétique |
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Platon, Citation : je salue les positions de Robin.
Je vous remercie ! C'est justement ce qui me passionne dans l'élevage, se remettre en question tous les jours ... Vive la folie des chevaux
Robin |
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21.05.08 - 22:11 |
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Platon |
# 15 ≡ Re: Carrière de course et génétique |
Groupe I
1581 posts depuis le 20/2/2007 De : La Vienne (86)
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Savoir se remettre en question est difficile et à ce sujet, je salue les positions de Robin.
Il faut bien admettre certaines erreurs dans nos milieux.
La génétique est certainement utile dans la production d'un crack, d'autant que chez nos chevaux, tous les ascendants ont eu le même métier : les courses. Chez les humains, hors capital génétique, un athlète apparait accidentellement et j'oserais même dire que les athlètes ne reproduisent pas d'athlètes, nous sommes face à une génération spontanée !
Ce n'est pas pour autant qu'il faille exclure la génétique de nos propos mais seulement relativiser les choses. Un crack est issu d'une génétique qui a pu se transmettre et se manifester grâce a un physique convenable.
Un papier de premier ordre dans un physique dégénérescent ne donnera rien. Un papier ordinaire ou "mauvais" avec un physique de bonne (voire très bonne) qualité donnera au moins, un cheval "utile". un papier de premier choix et au physique correct donnera le crack.
je le répète, les chevaux en dépit des meilleures génétiques ne vont pas plus vite aujourd'hui qu'il y avait 100 ans ! (refaites les calculs) Chaque année le crack et le plus solide de sa génération et seulement cela.
Je crois pouvoir dire que la transmission des résultats se fait par un étalon G1 et une jument capable de qualité dans sa production. C'est ainsi qu'il y a les bonnes juments et les autres. les étalonniers-investisseurs ne se trompent pas lorsqu'ils vont à la chasse aux bonnes juments. (mère de gagnants listed)
Voyez le papier maternel de Spirit One par exemple, monte 2007 Galiléo !
A vos papiers, à vos chéquiers. Cordialement
Platon : Blog: Les petits éleveurs de PS Site collection équestre : www.psreditions.com "Le bruit ne fait pas de bien ; le bien, pas de bruit." |
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21.05.08 - 21:03 |
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