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 Lyxa |
 # 1 ≡ visite des haras - Periplum II |
Course A
112 posts depuis
le 11/8/2008
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Périplum 2012
La version 2011 du voyage aura été plus courte, et décalée en septembre pour cause de job d'été. Coincé entre le premier du mois et la rentrée universitaire… mais pas moins agréable pour autant !
Petit rappel pour ceux qui n'ont pas vu le premier épisode (ici : http://www.courses-france.com/modules/newbb_plus/viewtopic.php?topic_id=24853&forum=6#333039), je suis passionnée par les courses bien sûr mais plus particulièrement par l'incroyable histoire de Sunday Silence, et donc celle de ses descendants français… D'où cette tournée des haras avec mon ami de toujours Sylvain. Voilà tout !
L'édition 2011 donc… Départ un vendredi soir, sur les même routes que l'an dernier, parce qu'elles filent droit au nord. Ces routes qui épousent la terre, qui vivent avec elle au quotidien, qui charrient les hommes et leurs préoccupations, qui traversent les villages, nourrissent les villes. L'autoroute nous machinise pour avaler les kilomètres. Bitume, rail de sécurité et stations services hors de prix, paysage en arrière plan, comme un mauvais film où on ne maîtrise plus rien. Plus vite on quitte l'autoroute, plus vite le voyage prend vie. Car c'est bien ce que l'on cherche, le voyage et la vie…
On ne résiste pas à l'envie de faire le détour par Toutlemonde, même si de nuit, nous n'avons pas vu grand chose de plus que les panneaux d'entrée et de sortie. On prend deux trois photos, et, fiers de nous, on laisse Toutlemonde en plan pour voguer vers d'autres horizons.
Il fait nuit quand nous passons Chemillé, au sud d'Angers. Nous trouvons un champ moissonné pour passer la nuit, derrière une haie de fougères. Au réveil, nous découvrons l'étang un peu plus bas, parsemé de brumes. À notre approche, les colverts habitants des lieux s'envolent sous nos yeux émerveillés par le spectacle… La journée commence bien. Nous partons pour notre première escale : les chevaux du Layon, à Chaudefonds sur Layon. Nous trouvons relativement facilement l'élevage de Sylvie Guedot, où akhal-tékés et appaloosas nous attendent. Hé oui, car je n'ai pas que Sunday Silence comme passion : l'Asie centrale m'a aussi conquise. Et qui dit Asie centrale, dit Turkménistan, dit akhal-téké… Les chevaux à la robe d'or ! L'étalon, Sha-Nameh vK, vit avec ses trois juments pur sang akhal à l'année. Une belle crème, Djiran, et sa copie conforme de fille ; la doyenne Doumia, très typée, avec un tout jeune poulain très expressif et la jeune Gelane, baie, sa liste en tête et ses yeux mi-bleus, mi-marrons. Sylvie nous parle de ces chevaux exceptionnels, fins, très sensibles, fiables, intelligents et réactifs, un pur bonheur. Je crois bien qu'elle a réussi à me convaincre…
Shab Izlayon, fils de Sha-Nameh et Doumia
Djiran, la belle crème aux yeux bleus
La jeune Gelane
Sha-Nameh
Avec les appaloosas, c'est différent. De par leur morphologie, plus "bourrins", très massifs autant qu'affectueux, gentils. Et l'étalon, énorme. Habituée aux pur-sang anglais et après avoir vu les akhal, je vous jure, c'est choquant.
The Miracle Fine, tout en rondeur…
Papa et son fiston, Bullit Miracle Layon
Boy's Miracle Layon, un fils de The Miracle Fine et de Go Fine Girl, qui a donné à son rejeton sa tête très expressive…
Nous quittons les coteaux du Layon après une belle matinée dans les prés. Nous passons le reste de la journée à rouler vers le nord, après avoir mangé à Angers qui décidément, nous charme, et fait le plein de vivres. Il nous aura fallu un bon quart d'heure pour débusquer une bouteille de coteau du Layon dans une grande surface d'Angers, quand même ! Nous dormons un peu avant La Ferté Macé. Le lendemain, dimanche, nous roulons vers Deauville, après un détour par Saint-Sylvain (moi, on m'aurait dit qu'il y avait quelque chose de saint là-dedans, je l'aurais pas cru…) pour mon facétieux compagnon de voyage. Nous nous arrêtons entre Cabourg et Deauville, pour suivre un sentier qui nous mène à la plage à travers prés. Balladin, évidemment de la partie cette année encore, s'en donne à cœur joie. Le paysage est magique. Les falaises, le sable qui dore à la lumière du soleil couchant, la mer, et les roches noires… Je venais de lire Les ailes de courage de Georges Sand quelques semaines plus tôt, et si je n'ai pas entendu les esprits de la mer ni survolé les flots à leurs côtés, oui, on sentait quelque chose de tout à fait remarquable. Peut-être simplement la beauté du lieu et la force des éléments…
Nous mangeons dans une crêperie trouvillaise, où le service permanent l'est encore à 22 heures passées, à notre plus grand soulagement. Nous nous régalons, avant de trouver la pluie et le vent en guise de berceuse.
Rendez-vous le lundi matin à 9 heures avec mon contact maréchal-ferrant. Nous retrouvons Raphael dans les écuries de Markus Nigge. Après un petit tour sur la piste d'entraînement, où je prend des photos de Kamikaze Beauty sans le savoir (spéciale dédicace à Colpat33, qui était là le même jour, a pris des photos du cheval aussi… et on s'est rendu compte de ça par hasard en discutant sur CF ! J'aime la magie du web…), retour dans les écuries classées monument historique. Yann Barberot, Philippe Van de Poele, Frédéric Rossi… nous faisons un petit tour des cours, l'occasion de croiser Family One et sa belle petite tête, Honneur Suprême que j'avais repérée à Longchamp un week-end d'Arc, un grisou qui n'était pas Poisonous - surprise, quand j'ai vu sa course de début, Poisonous était baie… ! -, mais aussi la mère courage Fleur Enchantée, à travers la grille, Aristote, Green Tango, et deux autres vieux routiers que sont Le Crès et Chico del Sol (un fils de Divine Light), tous deux élevés à Lonray et plus sympa l'un que l'autre. Nous faisons aussi connaissance d'un pensionnaire au statut un peu spécial : la chèvre, qui fait la course avec la brouette… chacun son job ! Les écuries sont belles mais aucun espace de stockage n'a été prévu : le fumier, la paille et le foin encombrent les cours et les passages. L'ambiance que j'aime retrouver dans les écuries est bien présente : on s'y chambre, on y rit, on discute. Quand on évoque avec un cavalière l'envie de faire cavalier d'entraînement, pour essayer, elle nous répond : Réfléchissez-bien, vous savez dans ce métier, on a aussi les mois d'octobre, novembre, décembre, janvier, février et mars ! L'hippodrome calme et verdoyant, vidé après son meeting d'août, se repose sous ses vieux platanes.
Kamikaze Beauty, un fils d'Agnes Kamikaze.
Un pensionnaire de Philippe Van de Poele
Un bel inconnu
Family One, le champion de la cour
Une pensionnaire… inattendue !
Pas Poisonous
Aristote
Green Tango
Chico del Sol, un fils de Divine Light, prend la pose.
Notre périple se poursuit par un retour au haras d'Angerville. Si Samson Happy n'y est plus, plusieurs de ses poulains y sont nés… Nous sommes accueillis par Natasha, enceinte mais qui doit encore tenir quelques semaines avant de prendre ses congés maternité. Dans un premier pré, un poulain par Twilight Mood, nommé Bekin ; mais c'est la belle Russie Impériale qui nous tape à l'œil. De belles marques en tête et une élégance qui justifie son nom. Plus loin, Tien Ngo, une grande alezane, a un petit bai bien fait par Sansom, Braucol. L'autre, Baramon, un alezan par la vieille Shahoune, est tout tordu des antérieurs. Mal placé dans le ventre de sa mère, sa naissance a été très compliquée. Il l'a payé de ses deux jambes. Le maréchal vient le voir tous les quinze jours, et un de ses sabots antérieurs est fortement compensé avec de la résine. Pour celui là, la vie n'est pas facile… Mais on ne remet pas en cause le père, qui produit d'habitude des poulains d'aplomb, plutôt de jolis modèles, ce qui nous sera confirmé plus tard à Lonray. Nous finissons par Barbera, une jolie grise fille de Nauzaca (Medaaly), de souche Lagardère. Accompagnée par des trotteurs, notamment un beau poulain bai, élégant et très bien fait. Un autre arbore de magnifiques balzanes et une longue liste en tête. J'ai peur de me tromper, mais il me semble que c'est un petit Ecu du Vernay. Enfin, nous passons devant les étalons, Olblack du Bocage et sa drôle d'apparence, et Dark Moondancer. Grand, terreux, un peu déguindé (Natasha nous explique qu'elle n'arrive pas à lui faire reprendre du poid), mais quelle prestance !
Russie Impériale
Baramon, l'alezan de Shahoune par Samson Happy.
Baramon. En dessous des genoux, faut oublier. Probablement qu'il aimerait bien lui aussi…
Braucol, Tien Ngo - Samson Happy.
Barbera, fille de Nauzaca et Samson Happy.
Un joli p'tit trotto… par L'Ecu du Vernay ?
Et celui là, il est pas beau ?
Olblack du Bocage, et ses curieuses marques blanches.
Et le meilleur pour la fin… un Dark Moondancer sale (non, qui profite de la vie au pré, pardon) mais qui (re)présente.
Nous quittons le haras et la petite commune de Saint Sylvestre de Cormeilles pour nous mettre le cap vers le sud. Et nous retrouvons, après Nonant le Pin, la petite route qui file vers le champ et sa maison abandonnée qui nous avait enchanté l'an passé… enfin, c'était surtout les jeunes trotteurs du haras d'en face, pour dire vrai. Mais qu'importe, on s'y sent comme à la maison, d'ailleurs le petit-déj' est fourni : les haies de ronces ploient de mûres.
La fatigue commence à se faire sentir : le lendemain matin, les trotteurs sont déjà rentrés de l'entraînement que nous n'avons pas encore décollé. De toute façon le haras du Pin, notre étape suivante n'est pas bien loin. Nous y filons enfin, visitons le musée et l'exposition consacrée à Rosa Bonheur. Une peintre qui, à l'instar de George Sand (tiens, tiens) a mené une drôle d'existence… et qui avait aussi un drôle de coup de crayon. Nous nous retrouvons avec 30 minutes de battement avant la visite guidée, et plus de pain pour manger… un comble, d'être en rade de pain au pin. Du fromage, du miel, de la confiture, mais rien pour accompagner. Et c'est là qu'on se rend compte que c'est un peu la misère… pas une boulangerie à la ronde ! Une boîte de conserve oubliée sauve nos estomacs et nous sommes piles à l'heure au rendez-vous. La visite débute avec les chevaux de traits, notamment les cobs normands. Nous nous retenons de rire lorsque la guide nous annonce le prix de la saillie… fixée à 50€. Le cob, race en voie de perdition. Les percherons, on a beau le savoir et c'est bête à dire, mais c'est géant. Et puis Ouragan de Celland sort la tête de son box pour nous faire une grimace et son voisin, le vieux Workaholic, vient nous saluer amicalement. Nous rentrons dans un autre bâtiment, et croisons le regard d'un grand alezan à peine connu, First de Launay. J'aurai aimé voir Lauro de profil ou de face, mais le bai-brun n'a pas daigné tourner ne serait-ce que la tête… Il n'avait pas l'air petit, mais je n'ai pas vu grand chose d'autre que sa croupe ! La visite terminée, nous demandons à voir celui qui manquait à l'appel : Montmartre. On nous envoie le chercher dans son pré, on a du mal à trouver mais finalement, on voit une tache grise tout au fond d'un paddock spacieux… pas de doute, c'est lui. On appelle, on attend ; il nous regarde, fais quelques pas, lentement ; s'arrête, broute… Hé, on n'a pas fait tous ces kilomètres pour que tu restes au fond du pré ! Il relève la tête, et se doit se dire que s'ils insistent, bon, ça pourrait être sympa d'aller voir… Tranquillement, pas trop vite, il avance vers nous. Pas nerveux l'animal ! Mais belle constitution, belle condition aussi. Elle est bien belle elle est bien bonne, l'herbe verte… La patience paye, il vient jusqu'à nous, on aura même l'occasion de le caresser. Il reste près de nous un long moment, très calme, observant les alentours.
Le percheron, étude pour Le marché aux chevaux. © Collection Les Amis de Rosa Bonheur.
Ouragan de Celland
Montmartre !
Nous quittons le Pin pour le haras de Lonray. Nous arrivons en fin d'après-midi et Bertrand Gouin nous accueille chaleureusement. Le temps que ma batterie se charge, branchée sous la photo encadrée de Natagora, nous allons voir les étalons. Great Journey toujours, toujours aussi fier (d'ailleurs, ça m'a rappelé le petit Broken Journey la dernière fois que je l'ai vu au box à Marseille… aussi fier que son père !), et le nouveau venu, Fine Grain. Une première saison de monte à oublier, sans vraiment d'explications (pas de problème de fertilité au test…). Difficile de le mettre droit pour la photo, il est toujours en dedans. Pas très grand mais long, il me rappelle Agnes Kamikaze, en moins haut. Vous me direz ce que vous en pensez. Et comme on n'avait pas demandé à voir Spirit One l'année dernière (vous devriez, qu'il nous dit, avec un petit sourire au coin des lèvres), on regarde attentivement le produit de la maison revenu sur ses terres après avoir gagné l'Arlington Million, rien que ça. C'est vraiment un beau cheval, mais pas dans un bon jour : énervé par les mouches, énervé tout court, ça tourne au video gag. Retour au box. Dans la cour de derrière, Samson Happy, Cléty, Vic Toto, et… Millennium Bio, de retour après une année dans le sud (haras des Fontaines, dans les Pyrénées) et une autre à la Paumardière (près de Laval). Et d'ailleurs, vous avez vu Cléty ? Ah, vous devriez. Il a une 3 ans à l'entraînement, si elle continue comme ça…
Fine Grain
Fine Grain
La belle bouille de Millennium Bio
Spirit One
Presque calme, mais pas pour longtemps.
La batterie est pleine, nous voilà partis dans les prés, avec Alex qui nous a rejoint. Le pré de Reinamixa, la mère de Natagora, à quelques kilomètres du haras, avec son Great Journey de l'année, le gris Hurricane Mix. Pas farouche pour deux sous, le bonhomme. Dans le même pré, Zannkiya, une souche Aga Khan comme son nom l'indique et les vieilles Turtle Davis et Halo's Charm, toutes trois suitées par des pouliches d'Air Eminem. Celle de Zannkiya est magnifique, épaisse. Retour au haras, pour voir d'autres foals, la Spirit One de Nera Zilzal (mère de Nera Divine, Itri, Pistachette et Divin Léon, tout ça) et un Soldier of Fortune, celui de la belle Petite Spéciale…
Hurricane Mix, Reinamixa - Air Eminem.
La petite Air Eminem - Zannkiya.
La fille de Nera Zilzal, par Spirit One : Spirit of Pauline.
Petite Spéciale et son Soldier of Fortune, Petit Seigneur.
Nous prenons congé sans avoir vu les yearlings, il était déjà tard. Nous trouvons une grande surface pour nous ravitailler, qui avait d'ailleurs la bonne idée d'organiser une foire aux vins en face du rayon DVD. Fantastique ! Nous dégustons, vins rouges, fromages, vins blancs, pâtés en croûte, DVD, et choisissons finalement le Saint-Amour, Coco Chanel, Gran Torino et le Parfum. Les démonstrateurs n'avait pas l'air de nous prendre au sérieux, ce qui a un peu vexé, je crois, mon bordelais de camarade. La valeur n'attend pas le nombre des années, qu'il m'a glissé dans l'oreille. Au rayon fromage, après l'expérience (traumatisante, paraît-il) du Livarot (abandonné en cours de route, il a refusé de le garder une fois ouvert…), j'ai réussi à le convaincre, avec l'aide de la vendeuse, de tenter le Pont L'Evêque (bien m'en a pris !).
Après avoir dormi dans les environs, nous sommes partis tard pour rejoindre l'élevage de la Paumardière, à l'est de Laval. Les jeunes propriétaires du lieu, plutôt orientés trotteurs, nous font visiter les installations, fonctionnelles. À l'infirmerie, une belle alezane, liste en tête, petites chaussettes… Une 2 ans de Peintre Célèbre (dingue, hein ?) qui s'est fracturé l'épaule à l'entraînement. Côté PS, c'est tout ce que j'ai retenu, plus quelques juments que l'on ne verra pas, au pré, saillies par Millennium Bio au printemps. Il faudra revenir l'an prochain pour voir les foals.
C'était notre dernière escale équine. Nous finirons notre voyage en passant par Laval, jolie ville médiévale où nous nous sentons, inexplicablement, très mal à l'aise ; une dernière nuit passée dans un champ de pommiers avant Châteaubriant, dont nous apprécions le château ouvert au public gratuitement. Et retour à Bordeaux, en rattrapant l'autoroute à Nantes. Voilà, le voyage s'achève, retour à Avignon pour moi, à Bordeaux pour Sylvain. Et on pense déjà à l'année prochaine…
D'ailleurs, pour conclure, je vous fais part d'une idée. Je verrai bien pour l'édition 2012 une tournée spéciale Course France. Si vous voulez partager votre passion avec nous, éleveurs, propriétaire ou autre, nous passerons vous voir avec plaisir ! Les dates (éventuellement les vacances d'avril…) et même la région (pourquoi pas une tournée plus vers le nord ?) sont encore à déterminer, donc je retiens toute proposition. Évidemment, si vous avez des poulains d'un fils de Sunday Silence, je serai forcément plus intéressée, mais je reste curieuse de nouvelles rencontres alors n'hésitez pas !
Les liens des sites des élevages/haras où nous sommes passés :
- les chevaux du Layon : http://www.chevauxdulayon.com/chevauxduLayon/Index.html
- Les ailes de courage, de George Sand, en pdf ici : http://beq.ebooksgratuits.com/vents-xpdf/Sand-courage.pdf
- le haras d'Angerville : http://www.harasdangerville.com/
- des infos sur l'artiste Rosa Bonheur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Bonheur
- et bien sûr, le haras de Lonray : http://harasdelonray.pagesperso-orange.fr/news.htm
Merci d'avoir lu, j'espère que le voyage vous a plu ! Et n'oubliez pas, les avis sur Fine Grain…
[ Edité par Lyxa 29.02.2012 - 23:23 ]
~~~ Trust me, I do that all time. ~~~
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| 28.02.12 - 09:45 |
 
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